mercredi 1 janvier 2020

Une guimauve dans une coque de noix : ou une année à m'afficher sur internet

Source – Anaïs Nannini
Il n'y a pas longtemps je me suis rendue compte que j'avais créé ce blog en janvier 2019. Il y a un an. Très honnêtement, je ne m'étais pas du tout rendu compte que le temps était passé aussi vite. Et comme je raisonne beaucoup plus en années scolaires qu'en années civiles j'ai beaucoup de mal à faire un bilan 2019. Je ne crois pas d'ailleurs avoir fait grand-chose à part m'inscrire enfin au code du permis de conduire et passer ma première année de Master. Découvrir les cartes oracles (je me suis d'ailleurs acheté un second jeu qui complète bien le premier et je suis toujours fascinée par le fait que je tire les mêmes messages dans les deux jeux pour une même question), formidable outil psychologique. Et écrire sur ce blog.

Je me suis demandée si le fait d'écrire des choses hyper perso ici m'avait changée. Si j'étais un peu plus différente. Un peu plus ouverte. Un peu plus prête à me montrer vulnérable aux autres. En fin de compte, je ne sais pas trop dire... en un sens, j'aurais envie de dire oui, dans le sens où ce blog a créé de l'échange, qu'il est lu par de vrais gens (vous) (coucou ! :P), qui réagissent à ce que je peux écrire et nourrissent mes réflexions. Dans le sens aussi où il y a des choses anodines que je n'aurais peut-être jamais faites avant. Par exemple, récemment, une amie a découvert que je suis un petit cœur fragile quand on a parlé des comédies romantiques, genre cinématographique mièvre et prévisible mais ô combien agréable à regarder. Elle pensait plutôt que j'étais du genre à me moquer des gens qui regardent et des petits cœurs fragiles en général. Après cinq ans d'amitié commune, sa surprise m'a surprise. En même temps je ne suis pas vraiment du genre à me confier non plus, et la guimauve ne sort pas de sa coque de noix. Je suis pourtant incapable de dire si ça c'est une conséquence du blog ou pas.

Parce que dans le fond, écrire, ce n'est pas dire. Ici j'écris, je ne dis jamais. La conversation avec mon amie s'est faite par SMS (mais était assez légère pour que j'aie pu l'avoir en vrai de visu, c'est surtout qu'avec cette amie nous vivons dans deux régions différentes). Écrire, ce n'est pas dire. C'est ce que j'avais écrit sur mon blog précédent au moment de #metoo, me faisant la réflexion qu'il y avait des anecdotes que j'avais écrites en commentaires sur les blogs des autres ou en réponses aux commentaires sur le mien, mais que je n'avais jamais racontées, y compris quand la discussion "de visu" tournait autour de ça. Et donc, j'étais (et je suis) très sceptique à propos du fait de parler de "libération de la parole" dans on parle de témoignages écrits. D'ailleurs, il y a quelques semaines, ces anecdotes racontées sur internet je les ai dites en vrai à une amie, et je peux vous certifier que l'effet n'est pas tout à fait le même. Je trouve que, quand on l'écrit il y a beaucoup plus de... revendication ou comment dire... d'indignation, presque. Alors que quand on raconte, toute la sensibilité et l'atteinte causée à l'amour-propre, à la confiance, etc. ressort beaucoup plus. Écrire, ce n'est pas dire. Les récits que je fais de ma vie intérieure, de mon affreux besoin de contrôle, sur mes tiraillements, n'échappent sans doute pas à la règle.

Pourtant ce serait sans doute terriblement faux de dire que ce blog n'a rien changé. S'il ne me faisait rien, je ne voudrais pas l'écrire. Après tout, dans la mesure où l'on ne fait jamais rien sans rien, si ce blog ne m'apportais rien je n'y verserais pas de l'énergie. Surtout que mon énergie j'en ai besoin pour garder espoir quant au fait d'être prise dans la formation que je voudrais commencer l'année prochaine. Tout en ailleurs peur d'arriver là-bas, de m'asseoir dans un amphi rempli de gens qui ont fait STAPS et psycho, d'écouter les profs et de finir par me dire, encore une fois, que je n'ai rien à faire là et que ce n'est pas ça que je veux faire. En même temps, c'est pas les métiers qui manquent dans ma liste pour me reconvertir si jamais c'était le cas x') Mais j'aimerais bien ne pas en arriver là. Parce qu'évidemment, quand on touche à la question de l'orientation, on touche à la question de sa place dans le monde.

Le métier fait partie des choses par lesquelles on se définit. Il n'y a rien de pire qu'un métier qu'on ne peut pas saquer. Surtout si à côté on ne peut pas contrebalancer avec des activités qui nous plaisent. Et puis, surtout, un métier, c'est pour gagner de l'argent, c'est pour "faire quelque chose de sa vie". Donc si on ne trouve pas de métier, on sert à rien. Ou du moins est-ce le sentiment qui peut vite apparaître. D'ailleurs, peut-être que j'en ferais (sans doute, même !) un épisode de mes podcasts. Parce que j'escompte bien que 2020 soit l'année où je lancerai mes podcasts. J'espère aussi que ça sera l'année où j'écrirai mon premier vrai roman, abouti, sérieux, avec en cerise sur le gâteau, une publication au bout (car le but est quand même d'être lue même si j'ai mis longtemps avant de le comprendre).

Je ne sais pas trop dire dans quelle mesure ce blog m'a aidé à évoluer, mesurer son impact (et votre impact) parmi l'impact de tout le reste y compris des choses auxquelles je ne penserais pas parce que je ne m'en suis même pas aperçue, mais en tout cas j'espère continuer régulièrement d'écrire ici et de discuter avec vous.

Sur ce, je vous souhaite une bonne année 2020 et de la réussite dans tout ce que vous entreprendrez !

6 commentaires:

  1. Je te souhaite une très belle et heureuse année !
    Que te tes vœux se réalisent :)

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    1. C'est très gentil, merci beaucoup !
      Très belle année à toi aussi ! :D

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  2. Très belle année à toi aussi.
    J'ai beaucoup aimé la lecture de ce post, ça m'a rappelé quand j'ai commencé à bloguer (et ça me rappelle aussi que je ne suis plus si jeune du coup!)
    J'ai aimé ton anecdote sur ta copine qui ne te savait pas romantique pour les films et les séries. J'ai eu le même retour d'une de mes amies il y a quelques années. Elle aussi se plantait et je crois qu'elle n'a toujours pas imprimé ce que j'aimais vraiment. (Pas grave...)
    Et puis, il y a eu les quelques lignes à propos de ton avenir pro. Les études c'est bien, mais en vrai elles ne déterminent pas toujours ton futur boulot. (Je n'ai que très rarement bossé dans le domaine dans lequel j'ai fait mes études). Je te souhaite de prendre du plaisir dans ce que tu étudies. Même si ça ne sert pas plus tard, pas tout de suite, le plaisir d'apprendre est assez rare, autant le préserver! ;)

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    1. Merci beaucoup ! :)
      Merci beaucoup bis :) Ravie que ça t'aies plu :)
      Je pense que dans ce genre de cas ce ne sont pas vraiment nos ami(e)s les fautifs mais plus nous-mêmes bien souvent (même si on n'est pas à l'abri que l'ami projette sur nous plutôt que de nous voir vraiment).
      Exactement, autant le préserver ! Mais d'un autre côté il faut quand même que j'entre dans la vie active, pour préparer ma retraite (c'est d'actualité... :P) donc si je n'ai pas de boulot l'année prochaine pour financer mon master STAPS, je n'irais pas, je repostulerais plus tard.

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  3. Hello,
    très joli texte plein d'honnêteté et de naturel.
    Mon blog m'a beaucoup aidé, même si comme tu le dis si bien, écrire ce n'est pas dire.
    Je reste souvent très flou sur des choses que j'aimerais pourtant partager.
    Chacun à son vécu.
    Dans tous les cas, tu as des projets et c'est important.
    Je te souhaite une très belle année 2020, que tes projets aboutissent.
    Belle journée, des bisous
    LaFilleDavril

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    1. Salut :)
      Je te remercie beaucoup !
      Je pense que parfois même si on veut partager, peut-être que l'on sent que la personne en face ne peut pas entendre ou que ce n'est pas avec elle qu'il faut avoir la discussion.
      Très bonne année à toi aussi ! Quels sont tes projets ?

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