samedi 15 juillet 2023

Mes 5 derniers livres lu (n°12)

Mon dernier article avec des livres, c'était le 28 décembre, vous vous rendez compte ? Je suis LENTE. Je serais peut-être plus rapide si je n'écrivais pas autant, faut dire. Et si j'étais moins fatiguée tout le temps, aussi. Heureusement que je ne tiens pas un blog littéraire, sinon à ce rythme je ne ferai jamais carrière ! Bref. La pêche de cette fois-ci est plutôt bonne. Je pense faire bientôt un article sur d'autres truc.


La Mort du roi Tsongor – Laurent Gaudé


Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d'un empire immense, s'apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c'est Troie assiégée, c'est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s'éteint; son plus jeune fils s'en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l'image de ce que fut le vénéré et aussi le haïssable roi Tsongor.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l'insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s'accomplir, de quelque manière, l'apprentissage de la honte.

Je pense que j'aurais été mieux préparée à cette lecture si j'avais lu le résumé sur le site des éditions Actes Sud plutôt que celui-ci, qui est celui des éditions Livre de Poche. Je pensais suivre plutôt Souba, et avoir à travers ses yeux une sorte de biographie du roi Tsongor. Il n'en est rien. Le roman, très bien écrit, se concentre en fait sur la guerre. Le principe est simple : c'est une tragédie : tout ce qui peut mal tourner, va mal tourner.

Je le trouve très bien construit, et bien écrit, les personnages ne sont pas décrit en long en large et en travers, en fait on n'est pas tant que ça dans leur tête, mais on les cerne très vite. J'ai pourtant mis du temps à lire ce tout petit livre (219 pages) : deux mois. Je crois que ça tient plus à ma fatigue qu'à autre chose. Je l'ai fini sur une séance de trois heures en soirée. Je crois aussi que j'ai eu un peu de mal au début, avec le style un peu plus haché, beaucoup de phrases avec un ou deux mots seulement. C'est quand l'histoire – la guerre – se lance vraiment et que j'ai compris à peu près ce qui allait être raconté – après toute la partie annoncée par le résumé, en fait, c'est-à-dire à partir de l'après-mort de Tsongor – et que j'ai accéléré un peu le rythme, parce que la lecture m'a parue plus dynamique et le style, plus fluide.

C'est une histoire très triste, je crois que je n'étais pas prête du tout pour lire ça. D'ailleurs, au moment où l'enchaînement des malheurs s'enclenche tout juste, je suis allée chercher un résumé complet pour savoir à quoi m'en tenir sur le devenir des personnages, parce que je sentais que je ne pouvais pas, émotionnellement, garder la surprise. Bien m'en a pris : j'ai compris à quoi j'avais à faire bien plus sûrement qu'avec la quatrième de couverture. Il y a aussi quelques indices, quelques expressions prophétiques, dans le roman.

J'ai apprécié ma lecture !


Les Contes de Terremer – Ursula K. Le Guin


Terremer est un lieu magique et ensorcelé. Une mer immense recouverte d’un chapelet d’îles où les sorciers pratiquent la magie selon des règles très strictes. On y suit les aventures de Ged, un éleveur de chèvres qui, au terme d’une longue initiation, deviendra l’Archimage le plus puissant de Terremer, mais aussi celles de Tenar, haute prêtresse du temple des Innommables de l’île d'Atuan, de Tehanu, la fille-dragon, et de Aulne le sorcier qui refait chaque nuit le même rêve terrifiant. Autour de la grande histoire gravitent des contes qui enrichissent et explorent ce monde où enchanteurs et dragons se côtoient.

J'avoue, je ne connais pas. Jamais entendu parler. En même temps, je vis un peu dans mon monde, donc les classiques de la fantasy, les grands noms, et même les coqueluches actuelles, je ne les connais pas. J'ai même pas lu Tolkien. Et j'ai même pas envie de le lire. Donc, je suis entrée dans Terremer comme dans un univers neuf, écrit cette année, sans idées, sans a priori.

J'ai adoré. Déjà, j'ai beaucoup aimé Ged, ce qui aide. Ça se lit très bien. Une grande histoire en peu de mots. Certes, cette intégrale compte 1 793 pages, mais pour tout ça vous avez les cinq tomes, des nouvelles, et les postface. Chaque tome est donc en fait assez court. Je pense que, moi qui écrit toujours trop, c'est ce qui m'a le plus impressionnée. Une grande histoire en peu de mots. C'est clair, net, précis.

Je crois que c'est le genre d'histoire qui va dans la profondeur, un peu comme les contes. Il y a un côté philosophique dans le traitement du rapport à la mort, à la vie, à la liberté. Souvent, c'est au point de vue externe, et c'est je crois ce qui m'a perturbée et m'a donné parfois l'impression d'un : "il se passe ça puis ça puis ça". Et pourtant je n'ai jamais décroché.

Je n'ai pas lu les postface, seulement accroché quelques mots ici et là. Ursula K. Le Guin y dit que, quand le quatrième tome, Tehanu, est sorti, des gens l'ont accusé d'avoir trahi Terremer, parce qu'elle ne parlait non pas des hommes puissants de ce monde, mais des gens laissés de côté : les femmes et les faibles, en gros. Je n'ai pas trouvé. C'est toujours Terremer, toujours les personnages, mais avec une autre face. Pourtant, ce tome quatre, Tehanu, est je crois, pour moi, le moins réussi, ou disons celui dans lequel j'ai eu le plus de mal à entrer, parce que pendant la majeure partie de l'histoire je ne comprenais pas où l'autrice voulait nous emmener. Apparemment, elle ne le savait pas elle-même, puisque dans une postface elle dit plus ou moins qu'elle s'est laissée portée. Je me suis laissée porter aussi, j'ai lu, mais je ne voyais pas où on allait, ce qui se dégageait. J'ai aussi trouvé que l'aspect féminisme, revendication, différences sociétales, etc. était un peu trop marqué, un peu trop "rentre-dedans" et, à un certain moment, presque redondant. Je crois que Tehanu est vraiment le tome où j'ai le moins accroché.

Tehanu, c'est la bascule vers la prise en compte de personnages qui ne correspondaient pas au prototype du héros quand le livre est sorti : c'est-à-dire des personnages qui ne soient pas des hommes forts, des rois, des princes, des magiciens. C'est intéressant parce que, au tout début, quand Ged arrive à l'école des magiciens, elle parle d'élèves attablés. Et moi, tout de suite, j'ai vu des garçons et des filles. Raté : il n'y a que des garçons, dans cette école. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est la preuve d'une amélioration des choses sur le plan des discriminations, considérations homme-femme etc., par contre, j'y vois que les cases, le dédoublement de l'écriture inclusive, ne sert à rien : il est parfaitement possible de considérer dans le mot "élèves" des filles et des garçons au premier abord, sans qu'il soit nécessaire de le préciser. Je crois au contraire que plus on met de cases, et plus on crée la distinction ("tiens, elle n'a pas précisé, donc il ne doit y avoir que des garçons"). Bref, je m'égare. J'avoue, quand j'ai lu, je me suis dit quand même que peut-être c'était un petit indice sur l'évolution des choses, que je pense à des filles et des garçons, dans cette école.

J'ai regretté de ne pas savoir exactement combien d'années passent à chaque fois. On en a une idée, des indications, mais j'aime savoir exactement l'âge des personnages, c'est une espèce de lubie, d'obsession.

Comme c'est une histoire de la vie et de la mort, tout tourne un peu autour de la même chose : le muret dans la Contrée Aride, les forces mauvaises, tout ça (moins le tome quatre), et j'ai bien aimé que le dernier tome fasse surgir un autre enjeu (la guerre contre les dragons) même si c'est en fait un enjeu parfaitement relié au premier.

J'ai aimé la manière dont cette histoire est construite. D'abord, on suit Ged, et dans le deuxième tome, c'est Ged aussi, mais on est toujours sur l'épaule de Tenar, et dans le troisième, on est le plus souvent sur l'épaule de Lebannen. J'ai été perturbée par contre par les nombreux points de vue du dernier tome (oui, c'est moi qui dit ça, avec mes sauts intempestifs quand j'écris…), parce que les autres tomes ne sont pas construits comme ça, et aussi parce que ça sautait parfois un peu vite, je crois (une grande histoire en pas beaucoup de mots).

Je ne crois pas que ce soit une histoire qui se relit (enfin, tous les romans peuvent être relus), plutôt une histoire qui se digère, comme un conte.

J'ai aimé.

Mention spéciale au papier : les pages sont super fines et super douces, c'était très agréable !


Elantris – Brandon Sanderson


Il y a dix ans, la sublime cité d'Elantris, capitale de l'Arélon, a été frappée de malédiction. Ses portes sont désormais closes et nul ne sait ce qui se passe derrière ses murailles. Kaë est devenue la première ville du royaume. Quand la princesse Sarène y arrive pour épouser Roaden, l'héritier de la couronne, on lui apprend qu'il vient de mourir. Veuve d'un homme qu'elle n'a jamais vu, Sarène choisit pourtant de rester à la cour, et tente de percer le mystère d'Elantris…

C'est un peu faux, que Sarène tente de percer le mystère d'Élantris. Au tout début, elle croit que Raoden a été assassiné, et c'est ça qui la décide à rester. Ensuite, l'histoire suit son cours.

Ce roman m'a été conseillé par une copinaute et j'ai beaucoup-beaucoup aimé ! J'ai eu un peu de mal au début parce que certains noms de personnages se ressemblent, et ne sont pas dit souvent, alors parfois je revenais en arrière, parce que je n'étais pas trop sûre de si l'auteur avait déjà parlé d'Untel ou Untel. Une fois que les personnages très secondaires avec des noms proches des moins secondaires ont un peu disparu, c'était plus facile.

Le roman se construit sur une alternance de points de vues de trois personnages. Si je vous dit les trois, il y a une petite divulgâcherie de ma part, mais en même temps vous ne serez pas trop surpris je pense, et puis le roman s'ouvre sur son point de vue, donc le mystère du résumé ne reste pas mystérieux bien longtemps. Nous avons donc Hrathen, le prêtre étranger, Sarène, la princesse, et Raoden le prince (oui, celui qui est censé être mort). C'est un roman rythmé par cet enchaînement régulier, cette alternance entre les trois héros, et aussi par la plume de l'auteur qui je pense va droit au but.

Je me suis beaucoup reconnue dans Sarène, et j'ai beaucoup-beaucoup aimé Raoden. J'ai beaucoup d'affection aussi pour Lukel, qui apparaît au final assez peu mais qui a une espèce de présence "de grand-frère", je ne sais pas trop comment l'exprimer, mais je l'ai adoré aussi.

Le système de magie est sympa, avec ces aons, sorte de sceaux, qui permettent de manipuler la magie. Certains pourront trouver gênant qu'il faille aller voir dans les annexes à la fin à quoi ils ressemblent – ils sont parfois décrits mais j'ai trouvé ces descriptions assez peu claires – ; moi j'ai bien aimé, je me disais avec excitation : "ça ressemble à quoi, ça ressemble à quoi ?". Et puis les aons ouvrent les chapitres, aussi : un aon pour un enchaînement Hrathen/Sarène/Raoden, et donc les aons servent de titres aux chapitres.

J'ai vraiment tout aimé : le style, l'univers, les personnages, le rythme, l'humour dispersé un peu partout, etc. Par contre, je mettrais un gros bémol sur la fin. Je l'ai trouvée un peu précipitée. L'alternance des points de vue s'accélère (non plus une personne par chapitres, mais plusieurs) avec l'intervention de nouveaux points de vue comme Galadon ou Lukel, et parfois un point de vue ne tenait que sur quelques lignes. Ce rythme a créé, en plus de l'accélération intrinsèque à l'histoire, une accélération du récit, que je suis pas sûre d'avoir apprécié.

L'auteur voulait je pense nous montrer tout ce qu'il se passait en même temps, que nous ayons une carte mentale très précise de ce qu'il se passait simultanément, mais j'ai pour ma part trouvé ça trop rapide, parfois précipité. En même temps, les événements se précipitent, et en même temps le récit a comme artificialisé cette accélération et j'ai trouvé la bascule entre : "il va falloir qu'on réfléchisse à ce qu'on fait, maintenant" et "viiiiiiiite on va tous mourir !" trop brusque. Et puis je n'ai pas compris pourquoi à la fin Raoden décide de dormir là où il décide de dormir plutôt qu'à l'endroit logique où il aurait fallu qu'il dorme (si je suis plus explicite, je divulgâche) : l'auteur ne le dit pas, il dit juste que Raoden avait jugé mieux de dormir là, mais pas pourquoi. Du coup, ça paraît un peu gros, avec la suite (parce que là où il était plus logique qu'il dorme, les méchants seraient arrivés moins facilement).

Dans cette fin très rapide, il y a aussi quelques incohérences, et je trouve ça dommage. Raoden était censé être blessé à la joue, mais finalement c'est le cou. Hrathen était censé être blessé au cœur, mais finalement c'est le flanc. Il y en a une troisième que j'ai oubliée. Vous allez me dire que l'on s'en fout et que ce sont des détails. Eh bien, oui, ce sont des détails, mais moi, j'aime les détails, et j'aime quand les auteurs sont précis sur les détails.

Je n'ai pas aimé la fin pour Karata. J'aimais bien ce personnage, donc j'étais triste, j'aurais voulu quelque chose d'autre. Par contre, j'ai aimé la fin d'une manière générale. Dans les Bonus, l'auteur met des scènes coupées, dans lesquelles on apprend que Raoden aurait dû être exécuté. Je suis contente que ça ne finisse pas comme ça.

J'ai quand même apprécié toute ma lecture, les personnages et la plume, l'univers est sympa, et Hrathen, qui aurait pu tomber dans la caricature, est en fait un antagoniste complexe, c'est très appréciable !

J'ai beaucoup aimé ce roman, tous les personnages sont très sympa, Raoden et Sarène sont trou choux, et la plume m'a plu aussi !


Le Phare au bout du monde – Jules Verne


À la dernière pointe de la Terre de Feu, là où entrent en collision les deux océans, l'Atlantique et le Pacifique, existe une île où un phare empêche les voiliers de se briser sur les récifs. Dans cette région inhabitée sévit une bande de naufrageurs, un ramassis de déchets humains qui attirent les navires sur les côtes pour les piller après avoir massacré les survivants. Les gardiens du phare tentent de contrecarrer leurs plans dans ce combat contre les forces du Mal représentées par les bandits et leur chef, le diabolique Kongre...

Ce résumé est un peu exagéré, les "forces du Mal", tout ça. Bon, ça reste Jules Verne, pas une grande épopée de fantasy, hein. Il y a donc les trois gardiens du phare, qui se croient seuls sur l'île et, à l'autre bout, une bande de bandits bloqués là en l'attente d'un bateau duquel s'emparer. Une histoire avec des humains, et rien que des humains. Du Jules Verne, quoi.

Je n'ai trouvé ce roman ni enthousiasmant, ni pénible à lire. C'est du Jules Verne. On suit les personnages, bien caractérisés comme souvent, leurs actes de courage poussés par l'honneur, tout ça. Je l'ai lu facilement, je me suis laissée porter par le courant, en fait, et je voulais bien savoir comment tout cette histoire allait finir, mais je n'ai pas trouvé ce roman particulièrement marquant. C'est l'histoire d'un affrontement entre deux groupes opposés, voilà, avec ce qu'il y a de retournements, de frustrations et d'espoirs pour les membres des deux groupes.

En fait, je n'ai pas grand chose à en dire à part : c'est du Jules Verne.


Les Trois Malla-Moulgars – Walter de La Mare


Voilà bien des années, le sage Souilem a entrepris de retrouver les Vallées de Tishnar, sur lesquelles règne son frère, le prince Assassimon. Ses fils, les trois singes-rois nommés Pousse, Coude et Ned, après avoir perdu leur foyer, n’ont d’autre choix que de partir à sa recherche. Aidés d’une amulette magique, la fameuse Pierreveilleuse, léguée par leur défunte mère, ils vont se lancer dans une quête épique, qui les mènera « loin, très loin, par-delà jungle et rivière, fleuve et marécages, vers les monts Arakkaboa ». Dans cette vaste Munza d’arbres et de lianes, les rencontres seront nombreuses et le chemin semé d’embûches… et le moindre faux-pas risque bien leur coûter cher.

J'ai mis trèèèèès longtemps à lire ce livre mais ça ne tient pas du tout au livre lui-même, ça tient juste à ma fatigue chronique ; c'est en fait un livre qui se lit très bien (même si j'ai eu un peu peur au début, quand il se met à expliquer plein de trucs, mais en fait ça dure pas longtemps).

Nous suivons donc les trois frères moulgars, principalement depuis le point de vue de Nod, qui je trouve s'inscrit dans la droite ligne du petit dernier des contes de fée sur qui tout repose, mais qui fait aussi plein de bêtises. Et c'est ainsi que les trois frères sont contraints d'entamer leur voyage en plein hiver alors qu'ils avaient prévu d'attendre le printemps : ça commence bien.

C'est un roman d'aventure, donc il se passe toujours quelque chose. À peine ils sortent d'une difficulté qu'ils tombent dans une autre, et pourtant ça ne m'a pas paru ennuyeux ou redondant dans le rythme. J'ai trouvé Nod, Pouss et Coudd très bien fait, et leur relation très bien rendue aussi !

J'ai eu par contre souvent du mal à m'imaginer les lieux, surtout dans toute la séquence dans les montagnes, je ne savais pas trop comment étaient les environs, où se trouvaient les personnages par rapport aux parois, au vide, aux pics. C'était assez perturbant, surtout que le lieu a de l'importance pour la scène, la configuration des personnages.


Je note juste deux coquilles dans le dernier-tiers, et deux illustrations, dans le début, qui ont été inversées, et du coup ça révèle l'épisode suivant alors qu'on n'y ait pas encore arrivé, c'est dommage ! Illustrations très, très jolies, au passage, d'ailleurs ! Je note aussi une petite incohérence à la fin. Il est dit que le veston rouge de Coudd se fait déchirer par une pierre, alors que quelques pages avant, il est dit que Pouss et Coudd déchirent les derniers lambeaux de leur veston. Dommage, on était presque arrivés au bout sans problème !


Et voilà ! On se retrouve dans six mois pour les prochains bouquins x)

Comment allez-vous ?
Que lisez-vous en ce moment ?