vendredi 29 mars 2024

Bloquée

Source – Tom Fisk
C'est sans doute comme ça que ça va finir. Bloquée ici encore un an. J'ai fait une bonne dizaine de candidatures auprès de musées, et on me répond toujours la même chose – quand on me répond – : non. Pas de poste à pourvoir, désolés. Il me reste environ un mois ; c'est la date que je m'impose, parce que sinon, pour assurer la transition avec mon successeur à la radio, serait trop compliqué. La psy dit que, si je n'avais pas abruptement arrêté les cachets (je suis arrivée au bout de la boîte et je me sentais bien alors je pensais que je pourrais gérer et en fait… ne jamais arrêter des antidépresseurs du jour au lendemain, mais je ne savais pas, et je n'ai pas osé dire à la psy, quand elle m'a demandé si je me souvenais de la courbe, qu'elle ne me l'avait jamais montrée) j'aurais réagi autrement. Je n'en suis pas sûre. Même si je culpabilise moins de partir même si on me dit que je fais du bon travail, j'ai quand même de l'empathie pour les gens autour de moi et je ne me vois pas mettre mon chef dans la merde. Sans alternance, il me restera une option pour la rentrée 2025 : recontacter le Port-musée de Douarnenez pour dire que je suis toujours disponible, pour leur remplacement de départ en retraite. Mais d'ici-là, il peut se passer plein de choses, et je pense qu'à la fin le poste ne sera pas pour moi. C'est un peu désespérant, en fait, de voir que rien ne bouge. Les autres autour trouvent des stages, achètent des maisons, rencontrent l'amour, adoptent des animaux ; il y a au moins un domaine où ça va et, moi, aucun. La santé, bof ; les animaux bon bah le chat en bas de ma rue ne supporte pas les espaces clos, je n'ai même pas réussi à l'amener chez le véto, et la chienne vue par hasard à adopter dans le Vaucluse (je regardais juste comme ça, je ne voulais pas vraiment adopter, mais je suis tombée amoureuse de son regard) était finalement déjà réservée, a-t-on répondu à mon mail (puis la veille j'avais vu une publication sur Facebook pour lire qu'ils cherchaient un adoptant exclusivement dans le Vaucluse pour des raisons administratives) ; l'amour bon ben n'étant pas bien avec moi-même et vivant dans ma grotte ça va être compliqué… Je vais envoyer des candidatures ce week-end, encore, mais je crois que dans le fond je me suis déjà résignée à faire une année de plus.

Avec mon chef, nous commençons à avoir des conversations qui partent un peu plus en sucette ; je pense que c'est depuis que j'ai dit que je m'en vais, il devient plus cool et relâche un peu la casquette "directeur" ce qui n'a pas que de bons côtés parce que des fois quand on rigole il va avoir un mouvement de la main vers moi, épaule ou bras, et moi je n'aime pas qu'on me touche, mais je ne sais pas comment le dire, parce que je vois bien que ce n'est pas exprès enfin dans le sens où il est plus tactile que moi, puis c'est vraiment hyper bref, juste un geste rapide, donc bon bref.

La psy dit que, d'avoir arrêté les cachets, je suis descendue à pire que ce que j'étais avant et que c'est pour ça que j'ai essayé de me scarifier (j'ai essayé une fois et réussi la fois d'après), mais finalement la scarification ce n'est pas trop pour moi, ce n'est pas la douleur qui me convient, puis il n'y a presque pas de sang. Puis je me sentais mal comme avant un malaise, parce que moi tout le truc un peu médical les tuyaux et tout ça me file des malaises et à voir la peau coupée droit ça m'a un peu fait ça. Je me suis fait un bleu, à la place. Ma meilleure amie le trouve énorme, moi je trouve que ça va. Elle m'a forcé à appeler le médecin, mais ça a raccroché et j'ai abandonné, mais pas elle et elle m'a dégoté un rendez-vous pour demain. C'est un peu bizarre d'être prise en main comme ça. Personne n'a pris rendez-vous à ma place depuis que je suis en âge de prendre rendez-vous toute seule. Ça m'a fait plaisir et en même temps je me suis dit la pauvre elle a pris du temps pour moi, puis en plus elle est au Canada, heureusement elle m'a dit ça ne lui avait rien coûté d'appeler en France. Elle m'a dit : "si tu ne peux pas je peux annuler", mais bon c'est pas cool pour le médecin, puis avec tout le temps qu'elle y a passé ce n'est pas cool pour elle non plus donc je vais y aller, chercher mes cachets (je vais en profiter pour les gouttes pour les yeux, aussi).

Toujours des problèmes avec mon matelas et ma voiture. J'attends la canicule pour tout traiter. C'est un peu long. Si je dois changer de matelas, celui que je veux, comme il doit être un minimum écologique et éthique, va dans les neuf cents euros, ça fait quand même une somme. Vous m'direz, je ne compte pas déménager cet été, donc bon, ça va, je peux piocher un peu dans mes économies. Je ne compte pas non plus aller au Canada, enfin j'aimerais bien mais je ne pense pas que ce sera mon tour, je pense que d'autres gens voudront voir mon amie, et elle ne pourra pas gérer du monde qui se succède chez elle trop longtemps, puis je pense aussi que je serais trop déçue pour avoir envie de voyager vraiment. J'irais peut-être voir la mer, en Bretagne (chouette, un voyage là où je veux vivre alors que je suis bloquée à l'autre bout de la France !).

J'ai du mal à me coucher tôt, en ce moment. Je me retrouve au lit à 22h, à m'endormir seulement une heure plus tard, du coup je suis fatiguée le matin, parce qu'il y a des trous dans la nuit, en plus. Une semaine à ce rythme, et ce matin je n'ai pas pris de petit-déjeuner (j'ai acheté un truc en route), je ne me suis lavée que les dents, habillée et je suis partie (enfin, habillée puis lavée), et je suis arrivée pile à l'heure comme j'ai traîné au lit avant de me lever. Le week-end de trois jours va faire du bien, si j'arrive à dormir. Je devrais faire les fiches de vocabulaire de mon égyptien, là, mais écrire m'a pris sur un coup de tête, je pense que je les ferai demain, si je m'y mets maintenant je vais faire ça par-dessus la jambe et ça n'avancera à rien. J'aimerais écrire beaucoup et lire beaucoup pendant ce week-end. J'ai hâte des vacances. J'ai hâte des JO. Et comme je me couche tard, que je suis fatiguée, je ne peux pas prendre le temps de lire, parce que je suis trop crevée (et j'ai du mal à lire vos blogs, aussi, parce que le week-end je veux juste lire et écrire, mais j'arrive, je vais récupérer mon retard, c'est promis !).

En ce moment, je ne sais pas, je crois que j'ai un truc avec les chiens. Des fois, ils viennent tout seuls vers moi dans la rue, même ceux dont le surnom est "Snobinard" parce qu'ils jugent les gens ; et quand je suis derrière sur le trottoir ils passent leur temps à se retourner pour me regarder ; ça l'a encore fait tout à l'heure. Je pense que c'est en partie un truc auto-nourri : je m'intéresse à eux, ils le sentent, et du coup ils sont curieux, mais il ne doit pas y avoir que ça, j'imagine, enfin je ne sais pas. Ça me fait plaisir, en tout cas.

Ce soir je vais enregistrer des petits trucs d'ASMR, pour essayer. Je mettrais peut-être sur Spotify, si ça me dit encore à la fin de l'enregistrement. Faut bien trouver des sources de bien-être autres que la douleur (oui parce que, quand vous avez mal, en fait le cerveau pour vous protéger vous envoie des hormones de bien-être, c'est pour ça qu'après un accident de voiture les gens qui ont des fractures ouvertes n'ont pas mal).

J'espère que ça va mieux chez vous que chez moi.

mercredi 28 février 2024

La poisse

À la base je voulais écrire un article sur le chat en bas de ma rue, celui pour lequel j'ai contacté l'association de la ville, que je devais amener chez le véto parce qu'il éternue (potipoussin) et qui n'était pas là le jour dit (eeeeeh oui, les humains avaient pris des dispositions pour lui mais…) et que je voudrais essayer d'adopter pendant les vacances, la semaine prochaine, voir s'il se sent bien chez moi. C'est toute une difficulté dans le dedans de moi, parce que je n'ai pas d'extérieur dans l'appartement, donc j'hésite, je tournicote, je me dis le pauvre potichat s'il veut sortir, je me dis s'il n'est pas bien chez moi, je m'entraîne à travailler à laisser les portes ouvertes, à me désangoisser de ça, à pouvoir rester concentrée même quand une porte est ouverte, pour que le chat puisse aller partout quand il veut (je me suis dit OK c'est pas différent de quand t'es dans un studio et que t'as pas d'espaces bien séparés, et d'autres trucs), je me renseigne sur internet, je me prépare, je monte des plans : je veux qu'il me suive jusqu'à l'appart, pas le faire entrer dans une boîte de transport, parce que je me dis que comme ça j'aurais peut-être moins l'impression d'un alien entré chez moi ; j'en ai parlé à la dame de la médiation animale, à la psy… Pour plein de gens adopter un chat est super simple, et moi je me dis il ne va pas m'aimer, ou il va m'aimer juste parce que je le nourris, ou comment je sais qu'il m'aime bien moi ou juste parce que je fais des papouilles dans la rue et que un autre humain ce serait pareil ? Je voulais parler de tout ça, en long, en large, et en travers. Mais en fait, j'ai eu une nouvelle, alors je vais parler de ça, plutôt (heureusement que je vois la psy demain, vraiment ce rendez-vous tombe parfaitement bien).

Je ne vais pas au Louvre.
Ce n'est pas que j'ai raté l'entretien. C'est qu'il n'y aura pas d'entretien.
La gentille madame m'a dit qu'elle avait demandé au DHR un budget pour l'apprentissage et qu'elle avait eu un refus ferme et définitif, donc pas la peine que je vienne. Heureusement que j'ai pris les billets tôt et qu'ils étaient remboursables sans frais. C'est toujours ça de gagné.

Ça m'saoule.

Pourquoi rien ne peut jamais être simple ? Plein de gens qui se réorientent trouvent leur formation, la suivent, et la réussissent, et trouvent un travail. Voilà. Aussi simple que ça. Moi, je tente Transition Pro, mais je ne suis pas éligible. Je contacte un DUT, mais j'ai déjà un Master et c'est un problème. J'envoie plusieurs CV à des musées, et ils ne recrutent pas en alternance. Et quand, enfin, j'ai la chance d'intéresser quelqu'un, qu'on me rappelle en quelques jours pour me dire oui, eh bien en fait ça ne marche quand même pas. Rien ne fonctionne jamais simplement. Que ce soit trouver une formation, me réorienter, l'administration ; c'que vous voulez ! Rien ne fonctionne jamais simplement. Même pour mon problème de voiture, il a fallu faire des pérégrinations de ci de là, parce que le premier garage ne savait pas, et il reste encore de l'eau qui ne pourra partir que cet été, et donc j'ai encore des moisissures. Pour mon problème de matelas, pareil. Rien n'est jamais simple, il y a toujours une étape après celle déjà passée. Je prends sur moi de prendre rendez-vous pour l'écho pour mon ventre, et ça ne suffit pas, faut une IRM derrière. Ça me saoule. Je voudrais bien quelque chose de simple au moins une fois, juste UNE putain de fois.

J'avais reçu un appel sans message sur la boîte vocale, je crois que c'était elle, mais j'ai rappelé entre midi et deux et je pense qu'elle était en pause. Heureusement que je ne l'ai pas eu au téléphone, en fait, parce que j'aurais pleuré, et j'étais encore en direct à l'antenne : la reprise après la pause musicale aurait été très compliquée… J'ai répondu au mail de la dame en lui disant que j'aurais aimé travailler avec elle, parce que je l'ai bien aimée quand je l'ai eu au téléphone, c'est vrai ; je crois qu'elle est comme moi : elle parle en même temps qu'elle réfléchit.

Bon. Le problème c'est que lundi mon chef a dit au chef du dessus que je réfléchissais à partir. Heureusement que je lui avais dit d'être prudent en attente de la réponse du Louvre. Parce que là… C'est vraiment la merde. Je vais faire d'autres candidatures, beaucoup plein, même dans des musées qui ne m'intéressent a priori pas tant que ça. Je vais contacter Paris Musées, et puis surtout ben… je vais répondre aux offres qui me seront envoyées par les administrateurs de la fac, même si ça n'a rien à voir avec les musées. La dame du musée de la Marine m'a dit qu'elle avait transféré aux RH mais je leur avais déjà envoyé, sans réponse, donc c'est mort de ce côté. Donc maintenant je m'en fous de où j'atterris, il me faut juste une entreprise et merde. Après, je me casse en Bretagne. Et je prends des cours de théâtre, je me paye une formation de doublage, et j'essaye de faire des voix de dessins animés. J'adorerais faire ça. (Oui, je cherche vraiment à me reconvertir dans les musées en sachant que derrière je veux encore faire autre chose.)

J'en ai marre. Je suis triste mais je suis en colère aussi, parce que rien n'est jamais simple, y a toujours des étapes supplémentaires, jamais d'autoroutes, alors que plein d'autres gens ont des autoroutes : diplôme, premier entretien d'embauche, premier poste qui leur plaît, et point. Ce n'est pas juste. Moi, que ce soit dans le professionnel, dans le personnel, dans le médical, rien n'est jamais simple, rien ne se fait jamais dans l'ordre, sans accroc. Je dois avoir un problème, ou la poisse. La vie c'est de la merde. Et comme j'écris cet article à la place d'écrire une histoire comme je voulais, je vais finir encore plus frustrée, parce que je suis trop fatiguée pour enchaîner derrière, je vois des étoiles. Je suis trop conne.

vendredi 26 janvier 2024

Impulsion

Source – Andrew
À la base, c'était censé être un article un peu joyeux, mais au final il n'aura sans doute pas cette gueule-là. En même temps, comme m'a fait remarquer la psy, je n'aime toujours pas mon travail, donc dans ces conditions comment les angoisses pourraient-elles s'en aller ? Du coup, j'ai toujours du mal à dormir, et je laisse même mon téléphone allumé ces derniers jours pour consulter WhatsApp au cas où mon amie expatriée au Canada m'aurait répondu, donc j'écris à trois heures du matin avant de me rendormir (enfin, d'essayer…). J'ai une petite boule de colère en moi, qui pousse-pousse-pousse, ça sent la vieille colère dans une cocotte-minute ; je pourrai me taper sur le front même si j'essaye de me retenir, je crie contre mon ordi qui ne fonctionne pas, ou quand je n'arrive pas à faire quelque chose, je rumine pas mal sur le fait que de toute façon personne ne m'aime et je ne suis pas assez bien pour être aimée, etc. La psy dit : "selon qui ?" – ben, selon moi – "donc ce que vous pensez s'applique aux autres, comme une loi universelle ?" – euh… Donc quand j'ai une pensé, et qu'à la question "selon qui ?" la réponse est "ben, selon moi", je dois la remplacer. Pas gagné. Hier j'étais énervée toute la journée, remontée comme une pendule. C'était après la psy, je crois que des choses travaillaient en arrière-plan. Je suis une petite boule de colère et d'anxiété. Ça s'est renforcé quand mon amie m'a parlé de trucs, qui ont fait vibrer ma blessure de rejet, et j'ai du mal à contenir les fantasmes négatifs de rejet, maintenant, depuis quelques jours. Pas top. Et pourtant, malgré tout ça, il y a en même temps une vraie impulsion à faire des trucs

J'ai recommencé à faire mes exercices de moyen-égyptien, ce que je n'avais pas fait depuis des mois, parce qu'à chaque fois que j'ouvrais la page des exercices et que je lisais les phrases à traduire les larmes me montaient et je me disais mais oh mon Dieu je ne peux pas traduire ça, je ne comprends pas… J'ai créé un serveur Discord, et j'ai demandé au secrétariat de l'institut de l'envoyer aux étudiants de ma promo, idée d'un ami que je n'aurais jamais réalisée il y a de cela quelques semaines, et là je l'ai fait sans trop penser au rejet ; je me suis juste dit que ça pourrait être sympa de papoter. J'aimerais reprendre sérieusement l'aïkido, et rajouter des vidéos de renforcement musculaire d'une états-unienne que mon amie au Canada m'avait passé cet été ; je ferai ça le jeudi et le samedi, je pense, à partir de février. J'écris beaucoup, aussi. J'aimerais lire plus régulièrement vos blogs et en découvrir de nouveaux (si vous en avez que vous aimez, dites-moi !).

Je suis un peu perdue, d'en même temps aller très mal, me mordre la joue et foutre du sang partout, me masturber par stress, de ne pas dormir, angoisser ; et en même temps avoir de la motivation à faire des trucs, une impulsion vers l'avant, un peu comme deux extrémités d'une même chaîne, enfin si on veut. C'est un peu bizarre. Ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas eu d'impulsion pour de vrai. À voir comment ça va durer. En plus, je me débats avec des problèmes de moisissures sur mon futon – et comme je suis très con, j'ai mis trop d'eau au cristaux de soude la dernière fois que j'ai voulu tenter un truc pour nettoyer, et maintenant l'eau s'écoule d'un côté ou de l'autre, attirée par la gravité ; il va me falloir des jours pour tout sécher, c'est un enfer. Au moins, les fuites d'eau dans la voiture sont réparées, c'est déjà ça de pris. Un pas à la fois. En plus je veux vraiment le poste au Louvre l'année prochaine, alors je n'ai jamais de fantasmes négatifs dessus, tellement je veux ce poste. Je serais vraiment triste et dégoûtée de ne pas l'avoir. Surtout s'ils me disent que finalement ils prennent un étudiant en Master ; là je me dirais que comme d'habitude la fatalité est contre moi. La semaine prochaine je vais relancer la dame pour avoir les informations pour les accès parce qu'un mois avant l'entretien ça ne me paraît pas trop tôt avant, je pense (?).

Mercredi j'ai décidé de couper les fantasmes amoureux avec le garçon imaginaire. Pas les fantasmes sexuels, parce que c'est sain d'en avoir et que j'aurais peur, en les coupant, de ne plus pouvoir en avoir plus tard. J'arrive assez bien à conditionner mon cerveau quand je l'ai décidé, mais du coup si je ne peux pas le déconditionner ce serait un problème. Puis en vrai je n'ai aucun problème avec l'usage de mes fantasmes sexuels, au contraire de mes fantasmes amoureux, qui prennent de la place même en pleine journée et sont la réponse à à peu près toutes les situations d'anxiété. Pas très sain. Donc j'ai tout coupé. À part quelques tentatives d'incursions, pour le moment ils me laissent tranquilles. Je me dis que ce sera la première semaine le cap le plus dur à passer.

Ce week-end j'ai un texte à corriger, un roman-sans-faire-exprès vu qu'à l'origine ça devait être une novella, et ensuite je vais pouvoir utiliser mon mois de février à lire, ce qui me fait vraiment super plaisir (en plus, me plonger des heures entières dans des bouquins, devrait m'aider à tenir les fantasmes à distance).

J'en fous vraiment pas une au boulot. Lundi, après un week-end de trois jours (voiture au garage vendredi) je n'en ai vraiment pas taffé une. Si j'avais été absente ça aurait été quasiment tout pareil, et le pire c'est que le chef ne se rend compte de rien. J'ai du mal à travailler. Un moment, c'était parce qu'il n'y avait trop rien à faire, mais maintenant même avec des choses à faire je n'ai juste pas envie de les faire. Quand je peux, je mets de l'ASMR pour me forcer à me concentrer, sinon ce n'est même pas la peine d'essayer… et nous ne sommes encore qu'en janvier. Je dois aller jusqu'à fin-juillet, comme ça. J'espère vraiment que je ne ferai pas encore une année à la rentrée prochaine.