mercredi 16 juillet 2025

Quelques nouvelles...

Source – je n'ai pas trouvé le photographe sur le site…

Ça fait vraiment une éternité que je n'ai pas pointé mon nez ici et en fait je me rends compte que ça m'a vraiment, vraiment manqué. Mon temps, mon énergie et ma concentration sont partis dans des fluctuations émotionnelles assez intenses et assez dures à vivre, et puis dans mes lapines aussi puisque finalement je n'ai pas pris de chien (je suis allée à une balade organisée par une asso mais le chien et moi n'avons pas accroché et puis c'est beaucoup de contraintes et puis… et puis l'asso qui me dit, alors que le chien était à ce moment en famille d'accueil chez une personne qui possédait quatre ou cinq chiens et faisait trois balades par jour, que ce n'était pas grave si moi je ne pouvais lui en proposer que deux et qu'il serait seul à la maison… mais moi je considère que si, c'est grave, parce qu'il est habitué à autre chose et ma vie ne correspond pas à ses besoins, bref) mais des lapines. Assez dur là aussi parce qu'une des petites petiotes a eu un accident dans une phase de jeu ou bien en sautant du bord de la fenêtre et je l'ai retrouvée toute molle un soir, elle me glissait encore les mains comme un slime, elle a convulsé plusieurs fois au retour du véto et s'est mise à bavouiller sur ma jambe… alors retour chez le véto qui la gardait pour la nuit et puis elle est morte… après j'ai voulu attendre le possible déménagement (finalement je n'ai pas eu le poste) pour prendre un autre lapin et donner un compagnon à la Fripouillette (je vous, rassure, c'est pas son nom officiel, mais il lui va vraiment bien ! xD) mais je voyais bien qu'elle en avait vraiment besoin maintenant alors retour chez un éleveur et hop, y a à peu près un mois la Dondinette (toujours pas son nom officiel : c'est parce qu'elle est grosse comparée à Fripouillette alors je l'appelle ma grosse dondon d'où Dondinette) a débarqué. Au bout de quinze jours même pas elle sautait par-dessus son enclos alors qu'elle n'a vraiment pas l'air dégourdie pour aller renifler de plus près la petite. Évidemment, la petite voulait défendre son territoire alors que 700g contre plus de deux kilos elle n'avait aucune chance et s'en est suivi une baston en règle à cinq heure du mat' suivie de deux ou trois semaines de galère, Fripouillette voulant défendre son territoire, Dondinette voulant le conquérir. Bon, maintenant, elles sont copines. Dondinette a recommencé à être un peu agressive ces derniers jours et s'est mise à me bouffer les boiseries du bureau, donc là elle revient de chez la véto avec les ovaires en moins. La partie difficile commence pour moi : je dois surveiller la plaie pendant dix jours. Sachant que le jour où j'ai vu une photo d'une suture je me suis mise à imaginer le lapin de la photo dans le bloc, ce qu'on lui avait fait, les sensations que je ressentirais à sa place… et j'ai fait un malaise vagal, mon chef m'a retrouvée dans le couloir de la radio les bras écartés à me tenir aux murs pour pas tomber. Voilà-voilà. (Bon évidemment je ne lui ai pas dit que c'était pour ça et que j'étais en train de ne pas travailler, hein.)

Le poste que je vous évoquais plus haut, je ne l'ai pas eu. C'était un poste de vendeuse dans une boutique indépendante de Pont-l'Abbé avec de la route à faire le matin en voiture, des horaires imposés et une coupure de deux heures au milieu de la journée, un salaire au SMIC, et finalement beaucoup de compromis à faire. Je passe trois quart d'heure à essayer de rassurer la responsable au téléphone parce qu'elle avait peur de prendre quelqu'un qui n'aimait pas la vente, vu que y a quand même beaucoup de boulot. J'ai un entretien ensuite en visio avec elle et son mec qui est aussi son co-gérant. Le gars. Mandieu. Le vieux boomer par excellence. À la fin, il me dit que c'est terminé, qu'ils me tiendront au courant machin et il me lance : "mais c'est dans les deux sens, si vous ne voulez plus candidater il faut nous le dire c'est dans les deux sens ; nan parce qu'on ne traverse pas la moitié de la France [alors déjà revoie ta géographie : la France entière] pour l'aventure, je vois sur votre CV que vous êtes fan de fantasy, vous voyez ce que c'est l'aventure, on ne traverse pas la France pour l'aventure, il y a la réalité derrière [dit le Parigot installé en Bretagne]". Alors j'ai dit "oui-oui" en pensant "mais whaaaaat ??" et j'ai attendu quelques jours. La réponse ne venant pas j'ai envoyé un SMS à la dame. Qui m'a dit qu'elle était désolée, que ce n'était pas moi qui avait été choisie, qu'elle avait été absente quelques temps et que ses collaborateurs (elle a une employée, aussi) n'avaient pas pris le relais. Bon ben, là, la remarque de son mec, elle se l'est mangée, hein. J'ai répondu que c'était dommage que ses collaborateurs n'aient pas pris le relais alors que son co-gérant avait insisté sur le fait que c'était dans les deux sens. Tu prends les gens de haut et derrière tu tiens pas ton engagement donc… ouais, elle se l'est mangé dans les dents. J'avais conclu par un petit mot gentil où je lui souhaitais tout plein de réussite pour sa boutique machin, elle m'a pas remercié : elle n'a juste pas répondu, je crois qu'elle n'a pas aimé se manger ma remarque. Mais bon en même temps… hein.

Mais c'est pas grave parce que demain j'ai un entretien pour un poste intéressant, dans la bonne ville, avec un salaire un peu au-dessus du SMIC (en fait au niveau de ce que je gagne maintenant avec mon SMIC et mes alloc' et comme normalement j'aurais quand même encore droit à la prime d'activité ça devrait me faire une petite centaine d'euros en plus par rapport à aujourd'hui et ça va me faire vraiment du bien), où je ne serais pas obligée de prendre la voiture pour aller travailler donc je pourrais lire dans le bus mes National Geographic (si vous saviez le retard que j'ai…!) ; c'est une radio mais je n'aurais pas à prendre l'antenne : je gèrerais les ateliers avec les structures extérieures, donc c'est de la radio sans être de la radio et c'est cool. J'ai vraiment hâte de pouvoir revenir vivre dans une grande ville et aussi me rapprocher de la mer. J'aimerais adhérer aux Amis du musée de la Marine et peut-être proposer un truc à une radio asso et à la Société nationale pour les phares et balises autour des phares, ça pourrait être super intéressant. J'ai envie d'apprendre plein de trucs sur la mer et tout. L'entretien est demain, j'y allais jusque-là assez détente, mais hier j'ai eu un gros coup de moins bien. Parce qu'après tout ils doivent avoir au moins une dizaine d'autres entretiens, puis c'est un peu une imposture, ma candidature, parce que je n'ai pas mené tant d'ateliers que ça, au final (j'en ai proposé beaucoup, mais les Ardennes c'est particulier et les gens ne reviennent jamais vers toi, puis bon c'est vrai aussi qu'une radio au milieu de la cambrousse, faut payer le car pour convoyer les mômes, ça plombe les budgets). Enfin bref. Gros coup de moins bien hier, avec larmes et compagnies (d'ailleurs Dondinette a peur de moi quand je pleure donc n'attendre aucun réconfort des lapines – Fripouillette en avait juste rien à foutre). Là je ne sais pas trop. J'étais plutôt concentrée sur la stérilisation (ma pauvre Dondinette n'est toujours pas sortie du panier où elle reste cloîtrée…). Mais il faut vraiment que j'aie ce poste. Au travail, je pensais que ça irait mieux quand je raccrocherai l'antenne, que je n'aurais plus de directs à faire, et que je pourrai seulement monter les feuilletons qu'on a enregistrés il y a plusieurs mois. J'ai commencé hier, et presque pas avancé. Je me fais chier comme un rat mort, alors que le montage j'aime beaucoup et je suis très forte (sans déconner, si vous voulez lancer des podcasts ou que vous avez quelqu'un dans votre entourage qui veut lancer des podcasts et n'a personne qui s'y connait pour le montage appelez-moi, si je suis dispo à ce moment-là ce sera avec plaisir que je filerais un coup de main). Je n'en ai plus rien à foutre, de ce que je fais. Et quand j'imagine reprendre en septembre ça me fous l'angoisse. J'ai commencé à chercher du boulot dans ma ville au cas où je n'aurais pas Brest…

Côté écriture, là, je suis en pause pour quatre ou cinq semaines. Ce week-end j'ai fini un petit roman un peu comme ça et aussi une nouvelle pour un appel à textes, j'ai aussi soumis le manuscrit fini à une maison d'édition pour un concours. Au final, depuis que j'ai envoyé Roman 5 en bêta-lecture, j'ai gardé la même intensité sur d'autres projets alors que d'habitude je fais ma pause à ce moment-là en attendant le retour de bêta-lecture, donc en gros ça fait environ dix mois que je n'ai pas eu de pause d'écriture. Là, je n'en peux plus. Au moment où je décidais de prendre ma pause, l'amie qui bêta-lisait me rendait son travail. Tu parles d'un timing, toi ! Eh bien pour vous dire je ne me sentais même pas capable de corriger (alors que, vraiment, j'adore corriger). Donc j'ai dit je prends ma pause quand même. Donc voilà. Lundi j'étais K.O. J'ai passé la journée concentrée sur mon truc. Samedi, dimanche et lundi en tout j'ai écrit environ 25 000 mots, et 10 000 mots c'est environ vingt-cinq pages Word en Time New Roman taille 12. J'ai mérité ma pause.

Je vous disais, financièrement ça devient compliqué. Ça fait bien quatre mois que je n'ai plus rien mis de côté (alors que franchement je ne suis pas dépensière, ça fait quatre ans que je n'ai pas acheté de vêtements, par exemple et autant que je n'ai pas changé de téléphone – et encore j'avais récupéré gratuitement celui de ma sœur). Ce mois-ci je devrais pouvoir. Je tablais sur trois cents mais ça sera plutôt deux cents à mon avis. Ce qui est toujours mieux que rien. En plus hier j'ai racheté du foin et ça m'a mis une petite angoisse parce que mon foin habituel a été sorti de la vente. C'était un paquet de trois kilos que j'achetais 15,99€ et là j'ai dû prendre deux sacs de 1,5kg chacun pour 22,98€ sachant que les derniers trois kilos les "moissonneuses-batteuses", comme les appelle un ami, les ont mangé en une semaine !! Donc comme le nouveau proprio de l'immeuble est gentil et a accepté de me laisser la clef du portillon qui mène au jardin au pied de l'immeuble qui va avec des appartements non loués je vais pouvoir cueillir de l'herbe (et comme personne ne s'en occupe elle est giga haute c'est génial même si le liseron bouffe tout, c'est impressionnant) ça fera redescendre la quantité de foin ingurgitée. Et en fait ce qui m'angoisse dans cette histoire d'argent c'est que je vais en pomper beaucoup pour le déménagement (haha…) et encore plus pour un apport pour acheter un appart' (à la fin je serais gagnante parce qu'un appart' pour lequel j'ai 600 euros de mensualités avec ma banque je l'aurais loué à 900 donc clairement je ne l'aurais pas loué…), et si je n'arrive pas à reconstituer mes économies ça va vraiment devenir difficile… C'est pour ça aussi que je pense de plus en plus auto-éditer mes romans parce que même si ça va me coûter 3 000 euros, y a moyen que ça me rapporte un peu d'argent (enfin, les probabilités veulent plutôt que je perde définitivement tout cet argent : c'est un pari qui m'angoisse). Donc l'argent en ce moment c'est le nerf de la guerre…

J'ai de plus en plus mal au genou gauche. Au début c'était que quand je le pliais, maintenant c'est un peu tout le temps, quand je tends ma jambe, quand je conduis, quand… je ne suis toujours pas allée chez le médecin parce qu'il a augmenté ses tarifs sauf que l'assurance maladie rembourse pas plus et comme l'argent m'angoisse en ce moment je préfère ne pas y aller. Pour essayer de limiter les dégâts j'ai voulu vendre des trucs sur Leboncoin mais j'ai pas de chance : je mets l'annonce pour un bouquin vraiment tout neuf tout beau, deux jours après la Dondinette me l'a croqué… autant dire que maintenant il ne partira plus… aujourd'hui un mec l'a acheté, je lui ai expliqué, envoyé des photos, et bien sûr il a dit qu'il n'en voulait plus… j'en ai profité pour mettre l'annonce à jour et baisser drastiquement le prix, mais bon… Il va finir en boîte à livres.

Des fois je suis un peu frustrée de me dire que j'ai essayé depuis deux ans et demi de changer de boulot, de changer de branche, d'intégrer des formations en sport, en librairie, en conservation pour finalement échouer à dégoter une alternance, ou bien tomber sur des formations qui n'existent plus ou pour laquelle les créneaux d'entretien tombent sur mes heures de boulot, et que finalement le poste qui va peut-être me faire enfin quitter les Ardennes c'est un poste en radio. Il m'intéresse vraiment pour de vrai ; j'adore faire des ateliers radios, mais je trouve ça un peu cynique quand même.

Vous vous souvenez l'année du Serpent de Bois était censée être une année faste pour le Rat et l'astrologie occidentale disait aussi que ce serait une chouette année pour le Lion. Nous voilà à plus de la moitié de l'année et pour le moment rien ne s'est passé. Pas de job, pas de mec, pas de déménagement, pas de roman publié, et pas de chiffres gagnants au Loto (j'ai gagné 24,90€...). Il reste encore du temps avant le 31 décembre 23h59 mais bon… j'attends.

Et pendant que j'écris tout ça la Dondinette n'est toujours pas sortie de sa cachette, pauvre p'tite choupinette.

Je vais essayer de rattraper la lecture de vos blogs mais ça fait tellement longtemps je ne vous promets rien ! Les derniers articles pour me mettre à jour ce sera déjà pas mal ! D'ailleurs vous pouvez aussi me faire un petit mot pour me mettre à jour des trucs importants que j'ai ratés !

En vrai… j'allais dire en vrai ça va mais je n'en suis pas si sûre. J'ai arrêté les anti-dépresseurs parce que je n'en ressentais plus le besoin parce que les lapines me tiennent dans le présent et pendant un long moment je ne pouvais plus ruminer puisque j'étais en interactions avec elles, mais je ne sais pas si ça va tant que ça. Le soir des fois j'écris dans le cahier des émotions et un soir je n'ai pas pu ouvrir mon flacon d'encre pour remplir mon stylo (oui parce que j'ai une cartouche rechargeable) (ah ça y est la Dondinette a mis le nez dehors) et vraiment avec l'encre séchée c'était tout collé alors je me suis fait des ampoules à la main (je l'ai vu que le lendemain) et ça m'a mise dans tous mes états avec envie de jeter la bouteille, de me frapper, j'ai pleuré d'impuissance… vraiment je ne crois pas que ça aille si bien mais pour le moment ça tient à peu près, avec des périodes où ça descend vraiment dans les tréfonds pendant quelques jours et après ça va mieux. Je pense que si je n'ai pas le poste, j'atterris au fond du trou au moins jusqu'à être en vacances. Faut que ça le fasse – j'ai appris en lisant mon manuel de prépa mentale que "il faut que" c'est pas bon signe pour une performance, c'est plutôt un signe d'estime de soi pas stable (ce qui est assez logique puisque l'estime du coup n'est conditionnée qu'au résultat d'un seul moment). D'ailleurs ça me fait penser que j'ai fait l'exercice d'Audrey de Slowin sur qui j'admire, pourquoi, et quoi faire pour m'en inspirer, sauf qu'au lieu de me motiver ça m'a déprimée parce que c'étaient des trucs que j'ai déjà essayé cent fois (me remettre au pilates, apprendre sérieusement mes hiéroglyphes…) et jamais ça marche, toujours je lâche, parce que je suis trop fatiguée, que je comprends rien et que je me dis que j'y arriverai jamais, que… faudrait que je trouve des moments où je peux faire tout ça et que ce soit des moments qui ne peuvent pas être bouffés par l'écriture quand je ne suis pas en pause, par exemple avant de me coucher le soir, mais je suis vraiment crevée, ça ne tient jamais longtemps… je pige que dalle, je suis vraiment un boulet… rien que d'en reparler là ça me met mal (mais au moins ça détourne mon attention de la Dondinette à mes pieds allongée sur mon tapis en laine et de son ventre qui tient à quelques points de suture… j'ai pas encore fait de malaise vagal mais y en aura au moins un dans les dix jours, j'ai pas regardé sa plaie, encore…). Donc voilà, ça va sans aller, en plus j'ai l'impression que les gens à qui je parle n'ont pas trop de répondant quand j'explique pourquoi je vais pas bien, du coup quand je suis vraiment dans un coup de moins bien un peu dur, il n'y a qu'un pas avant de penser qu'ils s'en foutent...