lundi 29 juin 2020

Journal d'écriture, mois 4

Source – Joyce McCown
Ce mois-ci, j'ai enfin (il y a quelques jours, en fait) franchi "l'arc" que je trouvais hyper compliqué et j'ai pu embrayer (un peu) sur la suite. Mais ces derniers jours, j'ai aussi sauté beaucoup de séances du fait de la fatigue qui a fait que je me levais trop tard pour écrire, ou qu'au contraire je doive me lever tôt pour aller sur Paris. Il y a donc du relâchement et ça ne me plaît pas du tout car j'ai l'impression que si je relâche trop la bride, le cheval va refuser d'avancer et que je me retrouverais à n'écrire plus qu'une fois par semaine comme avant, ou alors de manière très irrégulière. Donc il est plus que temps de corriger tout ça.

Ce qui est bien, en ayant enfin passé le passage qui me bloquait – du fait qu'il y avait beaucoup de personnages à gérer en même temps, une ambiance "d'assemblée" à retranscrire – c'est qu'il ne me restera plus maintenant (en principe) que des choses que je maîtrise relativement, avec peu de personnages à chaque fois, donc ça devrait le faire. Ce qui est moins bien, c'est que mon arc me mettait tellement de bâtons dans les roues que je n'ai pas vraiment pu penser à la suite, et je me retrouve donc un peu en panne sèche. D'autant que maintenant je suis dans une partie un peu plus "molle" niveau action. Donc, "ça devrait le faire" mais pas tant que ça.

J'ai toujours un problème de gestion avec le personnage qui devait être le principal et qui se retrouve un peu bouffé par les autres. En même temps, plusieurs personnages ont à un moment où à un autre un rôle important, et je pense que, compte tenu du fait que l'histoire se déroule dans une ville de taille modeste où plus ou moins tout le monde se connaît, et compte tenu aussi du fait qu'il se passe des changements très graves, s'il n'y avait que deux personnages qui agissaient, ce ne serait sans doute pas très réaliste. Pour le moment je continue dans cette ligne, en me disant que peut-être qu'en relisant – puis en faisant lire – je me rendrais compte que le personnage ne se fait pas "bouffer" mais qu'il prend juste une place différente.

Je me retrouve aussi confrontée à un problème dont je pensais pouvoir me débarrasser en écrivant tous les jours. Avant, au fil de l'écriture, j'inventais des anecdotes à mes personnages, des petits trucs sympa, que je finissais pas oublier puisque je n'écrivais pas pendant longtemps. Je pensais qu'en écrivant tous les jours ça s'améliorerait et que je n'aurais pas à revenir vérifier des choses aux chapitres précédents puisque toutes les informations seraient fraîches dans ma tête. Mais en fait pas du tout ! Déjà parce que, en écrivant tous les jours, j'avance vite, donc beaucoup d'informations entrent dans ma tête. Et puis parce que les personnages que ça concerne on ne les voit pas beaucoup. Et aussi parce que, même si c'est "frais" il y a des choses qui datent d'il y a... quatre mois ! J'essaye de ne pas trop m'inquiéter là-dessus et d'éviter les incohérences. La chance que j'ai c'est que généralement je me souviens bien des passages, ou des passages environnants, et de la manière dont je les ai écrit. Donc je peux faire une recherche dans Word avec un ensemble de mots que je pense avoir utilisés à ce moment-là. Du coup mes vérifications vont très vites !

Il m'arrive aussi de douter pas mal de la qualité de ce que j'écris et de craindre écrire comme mes "juste-comme-ça", les machin-choses que j'écris pour le plaisir sans rien en attendre et où je fais beaucoup moins attention au style puisqu'ils me servent surtout à tester des choses au point de vue "fond" de l'histoire, thématiques développées, etc. Quand je sens que c'est le cas, je continue quand même d'écrire, généralement. Mais ça m'embête parce que, pour un texte sérieux, j'ai besoin d'une base de qualité dès le départ.

Côté temporalité, je pense que je peux avoir fini fin-Août si j'arrête de sauter bêtement des jours et que je presse un peu le pas. Pour ça il faut que j'arrive à régler mes problèmes de sommeil pour être capable de me lever un peu plus tôt pour avoir une plage horaire plus importante dédiée à l'écriture. Paradoxalement, même si je pense qu'il est possible de finir dans deux mois, je ne pense pas que j'y parviendrais. Ça me stresse un peu parce que, si je travaille à Paris à la rentrée, j'aurais pas mal de trajet à faire et donc du temps en moins. Je serais aussi obligée d'écrire le soir, où je serais fatiguée et donc ma production perdra en qualité. Comme on approchera de la fin, et que les fins sont à soigner, ça tomberait vraiment mal... Mais j'essaye de ne pas trop y penser. Il me reste deux mois pour... plus de la moitié et ça fait quatre mois que j'y suis. À part ça, tout va bien !

Je pense aussi déjà à la manière dont je vais m'organiser pour la relecture. Mon soucis principal est de ne pas modifier le fichier de base, pour toujours avoir une trace de la première version, et pour ne pas truquer les statistiques de temps du fichier. Je pense donc créer une copie du fichier et faire ma relecture (orthographe + fond + forme) dessus. Puis, au moment de faire les corrections pour suivre les retours de mes bêta-lecteurs, je ferai encore un troisième fichier. Surtout, je laisserai reposer, avant première relecture, au moins trois mois. Peut-être que je me lancerais dans le premier-jet du roman suivant, avec le risque que ça se chevauche et que je doive et corriger celui-là, et écrire le deuxième. Pour l'instant, je réfléchis encore dessus, même si je ne devrais sans doute pas. Le fait que j'y pense est surtout un bon indicateur pour montrer que je compte poursuivre le projet jusqu'au bout et l'amener à son terme, puisque je suis capable de me projeter dans l'étape suivante.

Et vous ? avancez-vous dans vos projets ?

4 commentaires:

  1. Super, ça a l'air d'avancer. C'est vrai que ça doit être difficile de garder un style, une qualité constants sur toute la durée. Et moi qui ai aussi souvent tendance à ne pas être satisfaite de ce que je fais, je te comprends quand tu dis que tu doutes parfois de la qualité de ce que tu écris. Je pense que tu le verras de manière un peu plus objective à la relecture.

    Mes projets à moi stagnent... Je suis tout le temps fatiguée à force d'aller me coucher trop tard, et ça n'aide pas à être productive :/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça avance un petit peu ! Quand je regarde ma frise chronologique je pense que j'en suis à peu près à la moitié (c'est aussi ce que je disais la dernière fois, non ? xP).
      Oui, je pense que je le verrai à la relecture ! Le truc aussi c'est que pour éviter l'effet "je me trouve nulle", je ne me relis toujours pas. Je pense que ça peut s'appliquer à à peut près n'importe quel domaine : quand on doute, éviter d'être trop regardant ! (faire l'autruche, quoi xD).

      Je te comprends ! Tu te couches trop tard parce que tu as des problèmes de sommeil, de travail, ou ce sont "seulement" de mauvaises habitudes à corriger ?

      Supprimer
    2. Je le fais parfois quand j'avance sur mon mémoire de master : j'écris même si je ne suis pas satisfaite de ce que j'écris, pas sûre de moi, même si je n'ai pas trouvé la bonne première phrase pour un chapitre. Parfois, je me rends compte que ce n'était pas si mal, d'autres fois je dois tout remanier, mais au moins je suis venue à bout d'un blocage. Après, ce n'est pas du tout la même chose d'écrire un texte scientifique et un texte littéraire, mais il y a quand même quelques points communs ;)

      Pour le sommeil, c'est surtout de mauvaises habitudes... Il y a des jours où j'arrive à être raisonnable, à lire plutôt que de trainer sur Youtube et à éteindre dès que je sens la fatigue ; et d'autres jours ou je regarde vidéo après vidéo et finis par éteindre très, très tard. Bref ;)

      Supprimer
    3. Sur quoi porte ton mémoire de Master ?
      Ce n'est pas la même chose mais il faut quand même être un peu inspiré...

      Si ce ne sont "que" de mauvaises habitudes, c'est plus facile à corriger. Le cerveau enregistre de nouvelles habitudes généralement en jours ! ;)

      Supprimer