samedi 9 juillet 2022

Journal d'écriture, Roman 3, n°1

Source – Luis Quintero
Quand j'ai commencé Roman 2 et que je l'ai dit à l'une de mes bêta-lectrices, je ne sais plus ce qu'elle a répondu exactement mais je me souviens qu'en gros elle me disait que j'avais repris vite et que je les enchaînais. À ce moment-là je n'avais pas du tout cette impression ! J'avais eu l'impression au contraire d'avoir fait une pause. Et en fait, en comptant, effectivement, c'était assez rapproché avec la fin du premier (quelque chose comme deux, trois mois, je crois). Cette fois, j'ai aussi compté. Et ça fait aussi deux mois de pause entre la fin du deuxième et le début du troisième, au premier juillet. Pour le coup, j'ai trouvé le temps long mais j'ai moins eu l'impression de faire une pause parce que j'ai dû pas mal gamberger pour trouver ma ligne directrice, mes péripéties. Sur le forum dont je suis membre, quelqu'un a ouvert un sujet pour demander s'il fallait faire des pauses dans ses projets, pour écrire mieux et tenir sur la longueur. Je crois que je suis littéralement incapable de faire une pause. Quand je n'écris pas un roman, j'avance un projet exutoire-exploratoire. Mon esprit a besoin de tout sortir pour laisser se développer les histoires suivantes. Comme un champ qu'il faudrait récolter pour que les plantes suivantes poussent avec toute la lumière dont elles ont besoin. Il faut vider la casserole. Alors j'écris.

Cette fois, j'ai retenu les leçons de Roman 2, donc je ne me mets pas de quota en nombre de mots journaliers. De toute façon, comme je travaille, et que le soir je suis fatiguée, ça n'aurait pas grand sens vu que je ne me pense pas capable de suivre le rythme ainsi. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir les statistiques de cette première grosse semaine pour s'en rendre compte : les jours où j'ai le plus écrit sont les jours où j'avais le temps, les samedi et dimanche (aujourd'hui, 4 000 mots). Les jours où je travaille, je tire difficilement sur le millier. Donc ma foi, me mettre un quota de 1 667 mots par jour (la base d'un NaNo) serait du suicide. Ceci dit, comme j'ai écrit cet hiver un petit roman de 70 000 mots en deux mois à raison de 40 000 mots le premier mois, je sais que je suis capable, en travaillant, d'écrire à un bon rythme, ce qui me permet d'estimer la fin du premier jet à fin-octobre. Mais c'est une estimation, et non un objectif.

En revanche, je pense que je me suis mis involontairement la pression sur un autre plan. Je me suis rendue compte que j'ai beaucoup de mal à imaginer mes scènes quand je suis le soir dans mon lit, ce qui me perturbe beaucoup et me rends l'écriture très compliquée. J'ai aussi remarqué que j'oublie beaucoup de choses pendant l'écriture de ce que j'avais prévu. Je pense que c'est en partie à cause de ma peur de ne pas y arriver (alors que pour les deux premiers j'étais persuadée que j'irai au bout et que j'étais capable d'écrire ces histoires), d'avoir perdu ma capacité à faire des descriptions, et en partie parce que j'ai commencé en me disant que ce serait chouette d'écrire un chapitre à chaque séance. Mais comme j'écris forcément moins les jours où je travaille, je me demande si ça n'a pas des répercussions sur ma manière d'écrire : aller au bout plutôt qu'écrire en pensant à tout (descriptions, etc.). Donc il va falloir que je me remette les idées en place et aussi que je réalise que je suis capable d'écrire cette histoire. Je me demande aussi si le fait de ne lire que des National Geographic depuis plusieurs semaines n'a pas un peu enrayé la machine : à force de lire des textes sans style et d'écrire aussi mon exutoire-exploratoire en cours sans style, j'ai perdu le chemin d'accès à une vraie écriture. À voir si les livres en cours de livraison vont m'aider !

Pour le devenir des autres romans, ma foi, j'abandonnerai les recherches en octobre (sauf pour Roman 1 que je pourrais peut-être envoyer à L'Alchimiste s'ils rouvrent effectivement et s'ils rouvrent la collection fantasy). On sait bien que, même si les maisons d'édition annoncent des délais de six mois, les réponses positives tombent à la moitié ou aux deux-tiers de ce délais. Donc au 1er octobre ce sera fichu. En même temps, vu comment est en train d'évoluer le monde de l'édition et les paradigmes de recherche de manuscrits dans beaucoup de maisons d'édition, à moins de connaître quelqu'un qui peut mettre le manuscrit en haut de la pile, ou de faire la lèche-bottes sur un salon en allant me vendre directement à un éditeur (certains osent, moi je pense que je ne pourrai jamais), les chances d'être publiée sont quand même super réduites. Donc tant pis. Peut-être que je mettrais ça sur une plateforme quelconque, mais je ne sais pas encore trop… En attendant, je vais écrire tranquillement Roman 3 !

Et de votre côté ? comment se portent les projets ? (Projets d'écriture ou pas !)

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