samedi 27 juillet 2024

Mieux dans mon corps

Source – Anna ShvetsAnna Shvets

Il y a un mois (peut-être plutôt un mois et demi) j'ai vu qu'à la MJC de ma ville il y avait du pilates pour la rentrée prochaine. Il ne restait plus que quelques places. J'avais déjà entendu parler du pilates depuis plusieurs années, mais je ne savais pas exactement ce que c'était, alors je suis allée voir sur YouTube, et j'ai bien aimé. Je ne me suis pas inscrite à la MJC parce que les cours ont lieu le jeudi soir et que je préfère garder le jeudi pour aller à ma médiation animale si j'ai besoin, mais j'ai commencé à faire du pilates tous les jours avec deux chaînes sur YouTube, Pilates avec Ashley et Joana Felizarado. J'ai commencé avec dix ou quinze ou vingt minutes le soir, et maintenant je suis plus à trente ou quarante minutes. Quand je serai en vacances, j'aimerais faire une heure (dit la fille qui n'a pas fait hier parce qu'elle était déprimée (la prime Ségur m'est passée sous le nez alors que les autres employés de l'institution l'ont eue : c'est 180€ par mois en plus ad vitam et six mois rétroactifs donc ce mois-ci j'aurais dû – pu… – avoir 1 260 euros en plus sur ma feuille de paye de ce mois-ci) et pas aujourd'hui parce que fatigue).

Cette discipline a vraiment été un coup de cœur pour moi. Ma première séance "débutant" d'une demie heure, je n'ai pas vu passer le temps et plusieurs heures après je me tenais toujours plus droite, sans effort, alors que j'ai tendance à m'avachir sur moi-même. Du coup, j'ai continué.

À part que je me tiens plus droite, je ne sens pas vraiment de différence, je ne crois pas avoir déjà perdu du poids ou quoi que ce soit du genre, et pourtant l'autre fois, quand j'ai mis la jolie culotte avec dentelle, que j'ai achetée il y a plus d'un an, parce que c'était l'une des dernière encore propre et la première sur laquelle j'ai mis la main, j'ai trouvé que ça allait. Alors que normalement je ne la mets jamais parce que quand je le fais, depuis le premier jour, j'ai l'impression d'en déborder, je me trouve grosse et ridicule. Un peu comme quand j'étais ado (et encore maintenant) et que je songeais que je ressemblerais à un clown si je me maquillais. Et dans le miroir, quand je me déshabille avant la douche ou pour dormir, je trouve que ça va. Il y a des choses que je n'aime pas, la cellulite et l'intérieur des cuisses qui fait flappy-flappy, mais je me sens quand même mieux dans mon corps. J'ai acheté un short de sport, une sorte de legging coupé, comme les cyclistes, en ayant un peu peur, quand même. Et finalement, quand je l'ai mis, j'ai trouvé que ça allait. Même si l'élastique au-dessus des genoux est un peu serré, du coup ça me fait un bourrelet de genoux. Mais je l'ai gardé quand même, alors qu'il y a quelques années c'est sûr que je l'aurais enlevé dans la seconde, les larmes aux yeux, en me sentant trop laide, trop grosse, que je l'aurais remis dans un carton et retourné à l'envoyeur. Aucun sport ne m'avait fait ça avant.

J'aime vraiment le pilates parce que c'est lent, j'aime bien devoir coordonner avec la respiration, même si c'est dur, et cette idée de maîtrise du corps. J'avais essayé de la pure renfo musculaire, mais en fait je me trouvais vraiment nulle, trop lente, un peu pathétique de ne pas réussir les exercices. Le pilates m'a mise en confiance, en fait, en plus de me faire me tenir plus droite. Donc je vais continuer ! Je suis contente de pouvoir dire que je me sens mieux dans mon corps aujourd'hui ! Ma relation avec mon corps a toujours été compliquée. Avant de commencer l'aïkido, je pouvais pas être nue hors de la salle de bain (donc je mettais mon haut de pyjama avant d'enlever ma culotte pour mettre le bas, par exemple) ; l'été, je ne voulais pas montrer mes pieds ou mes jambes ; je trouvais que les seins ressemblaient à des yeux globuleux, je n'ai jamais aimé ma vulve, on dirait un mollusque. Le corps, c'est toujours un peu compliqué, mais aujourd'hui ça va un peu mieux, et c'est assez plaisant, en fait, même si j'aimerais être plus musclée.

mercredi 10 juillet 2024

Mes 5 derniers livres lus (n°15)

Je n'ai pas été si lente à lire tous ces livres (quoique…) mais j'ai été lente à en écrire les avis, en revanche. À vrai dire, pour les trois derniers, je l'ai fait au travail pendant que j'étais en direct à la radio et que de la musique passait. Je ne pensais vraiment pas non plus que ça faisait si longtemps que je n'avais pas écrit sur ce blog ! J'espère pouvoir lire les vôtres – enfin ! – ce week-end. J'en ai vraiment envie ! C'est une respiration qui me manque, en fait.


Warbreaker
– Brandon Sanderson

Voici l'histoire de deux sœurs : Siri, une jeune fille rebelle envoyée par son père pour épouser le tyrannique Dieu-Roi, et Vivenna, qui va tenter de la sauver de son sort. C’est aussi l’histoire de Chanteflamme, un autre dieu qui n'aime pas son travail, celle de Vasher, un immortel qui essaie de réparer les erreurs qu'il a commises autrefois, et de Saignenuit, sa mystérieuse épée. Dans leur monde, celui qui meurt auréolé de gloire devient un dieu et vit dans le panthéon du royaume d'Hallandren. C’est un monde transformé par la magie biochromatique, la magie du Souffle. Un Souffle qu'on ne récupère définitivement que sur un individu à la fois… Brandon Sanderson prouve une fois encore qu’il excelle dans la création d’un imaginaire avec ses mythes et sa magie propres.

Je suis tombée dessus par hasard, mais maintenant je veux les autres romans indépendants de Sanderson ! (Je n'ai pas envie de me lancer dans une longue saga alors que je n'ai pas encore fini le Cycle des Anciens.) J'ai plongé dessus parce que j'avais un très bon souvenir de Elantris et de L'Âme de l'empereur.

Les personnages sont parfaits, je les ai ai beaucoup aimés.

J'ai beaucoup aimé aussi le pas de côté sur le motif de la jeune femme livrée comme épouse à un dragon/entité/méchant immortel. C'est traité avec de la douceur, j'ai trouvé, et ça m'a plu. Je ne sais pas pourquoi, dès le début j'ai voulu une histoire d'amour pour Siri, donc je suis contente que ce soit arrivé. C'est, encore une fois, l'histoire des prémices d'une guerre, mais traitée d'un point de vue très humain et très intime avec les protagonistes. Il y a, comme dans Elantris, un petit passage macabre.

J'étais presque arrivée au bout de ma lecture sans incohérences – ce qui relève du miracle – quand tout à coup la fille dans les visions de Chanteflamme devient blonde alors qu'il la décrit lui-même avec les cheveux "d'un brun séduisant" au début du roman. Oui, c'est une incohérence minime, mais c'est une incohérence quand même, et j'aimerais bien trouver moins de livres avec des incohérences de ce genre ou plus importantes, parce que ça m'agace prodigieusement.

J'ai aimé la fin, qui faisait pour moi moins précipitée que celle du roman précédent. Elle ne m'a pourtant pas comblée comme m'avait comblée tout le reste de la lecture, mais elle me convient. Ne serait-ce que parce que j'aime les fins qui finissent bien !


La Voix de la vengeance
– Sacha Morage

Vaelle a tout perdu.
Son frère d’abord, égorgé sous ses yeux. Son futur ensuite, puisqu’elle est désormais traquée par le puissant Bureau pour usage illégal de sa Voix.
Il ne lui reste qu’une chose : la vengeance. Elle se le promet : elle tuera Yervain, le membre du Bureau responsable du meurtre de son frère. Quel qu’en soit le prix. Peu importe les conséquences.
Son obsession pour Yervain l’entraîne de plus en plus loin, dans des sacrifices de plus en plus sanglants, et des ténèbres de plus en plus obscures. Jusqu’au point de non-retour.

L'autrice a géré la communication de telle sorte que je m'attendais à une héroïne qui fonce dans le tas, une sorte de grande méchante de série pour ado, et en fait pas du tout. Certes, elle ne regrette nullement ses actions, mais elle culpabilise, se demande plusieurs fois si elle peut reculer, etc., ce qui la rend beaucoup plus humaine et beaucoup moins sombre que ce à quoi je m'étais attendu. J'ai aimé. C'est une enfant perdue, qui m'a plusieurs fois fait l'impression d'un chihuahua aboyant sur un étalon alors qu'il ne peut pas gagner. D'autres fois, elle fait un peu mal au cœur, quand même, cette fille brisée et blessée qui se recroqueville dans la vengeance d'abord pour tenir, ne pas sombrer, je pense, puis ensuite face aux nouvelles injustices qu'elle subit. Plus, d'ailleurs, qu'une révolte contre les injustices, c'est plutôt qu'elle veut être vue, reconnue, considérée à sa juste valeur, alors que tout le monde semble la prendre de haut. Et quand, finalement, quelqu'un la voit enfin… c'est la mauvaise personne, la personne qui empire encore les choses.

La fin est parfaite. Vaelle, encore, fonce tête baissée, fonde des plans sur des informations parcellaires, et finit par se piéger elle-même. Elle est émotive, impulsive. Yervain est calme, maîtrisé. En ça ils sont complètement différents, et à la fois complètement identiques (je m'en suis rendue compte avant que 209 en fasse la remarque à Vaelle). J'ai aimé la fin, tous les reproches et les insultes dont elle noie Yervain, alors que finalement c'est peut-être plus d'elle qu'elle parle. Toute leur relation est, du coup, un immense gâchis. Yervain est adorable (mon p'tit chou <3). Letrez est très sympa aussi, dans un autre genre. Et Vaelle ne voit pas les bonnes choses qui arrivent, toute concentrée sur l'objectif qu'elle s'est auto-persuadée de devoir atteindre coûte que coûte, alors que tout n'est peut-être pas tout noir ou tout blanc dans ce monde – même si l'administration déshumanisée en prend pour son grade.

J'ai beaucoup, beaucoup aimé. Je pense que c'est un roman que même les lecteurs non-habitués à la fantasy peuvent lire. C'est un roman qui marque. J'ai apprécié ma lecture alors que je déteste habituellement la première personne. Là, c'est juste parfait.

Mes bémols portent juste sur une scène de la fin avec Ennazarelle que j'avais du mal à imaginer dans l'espace, quelques coquilles (corrigées entre le premier et le second tirage) et incohérences (dans les étages vers la fin, notamment).

À part ça, les personnages sont tous très bien menés. Vaelle s'enfonce, et s'enfonce, et se dépatouille d'un problème en s'en créant un autre, ce qui va finir par se refermer sur elle, parce qu'elle est trop impatiente, trop impulsive pour que ça marche. J'ai un peu tiqué à la toute fin, quand Vaelle admet ses véritables désirs, j'ai trouvé ça peut-être un peu brusque, mais en même temps assez logique donc ça n'a pas été un véritable problème. La plume est maîtrisée, aussi, l'univers est intéressant, lourd et capiteux.

C'est un bon roman !


Pax Elfica : le lanternier
– Pierre Grimbert

Voici sept ans, les elfes sont sortis de leurs forêts du nord pour libérer la cité humaine de Brenhaven. Ils étaient les seuls à pouvoir le faire, les seuls capables de vaincre le Nécromant et son armée de morts-vivants. Malheureusement, après leur victoire, les héros ne sont jamais partis. Ils sont devenus les nouveaux tyrans, imposant une « paix elfique » qui opprime la population sur bien des aspects. Certains citoyens résistent, dans l’ombre, en attendant un soulèvement populaire. Mais la plupart veulent seulement éviter les ennuis. C’est le cas du nain Tolan Dunkar, lanternier de profession, qui aurait préféré ne pas voir cet adolescent humain tomber à ses pieds depuis un arbre interdit…

Au début, en lisant la quatrième de couverture, j'ai eu un peu peur ; je me suis dit : "mais mince, qu'est-ce que Pierre Grimbert fout dans ce genre de roman ?!" et en fait la dernière phrase du résumé m'a rassurée, je me suis dit que ce serait quand même du Pierre Grimbert, un côté intimiste et de super personnages. Et c'est vrai, les personnages sont super, l'histoire sympa… et pourtant, je ne sais pas, je suis mitigée sur ce roman. Ce n'est pas son meilleur, peut-être parce que c'est un roman de commande ? Il manque quelque chose, une étincelle, un truc. Puis, surtout, les incohérences m'ont chaque fois sortie de ma lecture. Untel qui tombe dans l'eau et dont on ne précise jamais s'il se change ou s'il sèche à l'air libre, dont les vêtements mouillés n'ont pas l'air de le gêner ; un gardien de cimetière censé empêcher tout le monde d'entrer, mais un gamin arrive quand même à se faufiler… c'est dommage, vraiment dommage. La fin a été un peu rapide pour moi, aussi, le retournement, la solution autour du jeune héros. Finalement, ce n'est pas un roman qui va me laisser un souvenir indélébile, surtout qu'en plus des incohérences il y a des coquilles, mots pour un autre, etc. Et là c'est l'éditeur que je vise. Est-ce que ce serait possible de soigner la correction ?? C'était une lecture agréable, sympa à livre, avec comme d'habitude de très chouettes personnages pour porter ce roman, ça se lit très bien (c'est Pierre Grimbert, quand même), mais, je ne sais pas, il manque un truc.


Le Chœur des dragons
, tome 2 : Le Nom de toutes choses – Jenn Lyons

Kihrin D’Mon est recherché dans tout l’Empire.
Il croise dans sa fuite le chemin de Janel Theranon, une mystérieuse Jorate qui affirme le connaître.
S’il choisit de la suivre, il devra affronter toutes sortes de dangers : une rébellion secrète, un dragon capable de dévaster une cité en une nuit… et l’ennemi mortel de Kihrin, le magicien Relos Var. Car celui-ci possède l’un des artefacts les plus puissants du monde : la Pierre Angulaire qu’on appelle le Nom de Toutes Choses. Si Janel dit vrai, rien ni personne n’empêchera Var de mettre la main sur ce qu’il recherche.
Et ce qu’il recherche… est Kihrin D’Mon.


Seulement une paire de fautes et une seule incohérence sur 900 pages, c'est un miracle. Je suis un peu froide, mais c'est tellement fatiguant de voir ce genre de problèmes partout...

Il y a... oula, longtemps, j'avais lu le tome 1 de cette saga qui m'avait laissée plus que mitigée, et je ne pensais pas lire le tome 2 tout de suite. Effectivement, il m'a fallu du temps avant de me décider, puis sur un coup de tête je me suis dit que j'avais envie. Je me suis donc lancée. Alors autant vous dire que s'il y a des incohérences inter-tomes ce n'est pas à moi qu'il faut demander parce qu'à part les noms des personnages qui me disaient vaguement quelque chose et quelques souvenir de scènes qui m'avaient marquée, je n'avais aucun souvenir de l'histoire. Du tout. Du coup, j'ai apprécié le rappel en début de tome.

J'ai apprécié ma lecture, j'ai apprécié retrouver Kihrin, découvrir les autres personnages. J'ai eu un peu peur au début parce qu'il y a beaucoup de mentions des problématiques de genre etc. et j'ai eu peur que ça tourne en livre militant où il ne serait finalement plus question que de ça, avec de gros sabots pas fins. Les gros sabots pas fins sont là, mais j'en garde un souvenir moins lourdingue que dans le premier tome. Finalement, l'histoire prend le pas et je garde un meilleur souvenir de ce tome que du précédent. J'ai apprécié les personnages et découvrir le déroulement des événements. Les notes de bas de pages écrites par Senera (en fait, nous lisons le rapport qu'elle écrit à Relos Var, et elle met donc des notes de bas de pages – j'ai aimé cette manière de raconter, avec un mélange de présent et de passé) ne sont pas envahissantes, donc c'est parfait. Elles sont parfois drôles, et apportent souvent du relief. Par contre, c'est dedans que j'ai trouvée l'incohérence. Elle dit avoir demandé une info à la pierre magique et avoir donc la réponse, et un peu plus tard, sur le même sujet, elle dit que la théorie des personnages est intéressante à creuser… alors qu'elle est censée savoir qu'elle est fausse.

J'ai peur par contre de la suite du triangle amoureux qui semble se dessiner entre Kihrin, Janel et Teraeth. Si l'autrice pouvait éviter de nous tourner ça avec de grosses ficelles comme dans une série pour ados ce serait vraiment parfait, car si je n'aime pas la manière dont elle tourne ça, il y a des chances que je n'aille pas au bout de la série, bien que tous les enjeux autour de la lutte entre ceux qui veulent réaliser les prophéties et ceux qui ne le veulent pas, les complots et les manipulations sont intéressants. En tout cas pour l'heure j'ai acheté le tome 3, mais je ne me suis pas aventurée à acquérir déjà les 4 et 5.


Je brûlerai ton armure
– Lotte Sardane

République galactique de l’Holos, 12° millénaire.
Que faire quand on se retrouve accusée de meurtre, coincée sur un vaisseau alien avec une créature très dangereuse, qui a toutes les armées de la galaxie à ses trousses ?
Moi, Rika Srsen, apprentie mécano sur un navire de commerce, je n’aurais jamais imaginé vivre une telle épreuve. Ni que l'ennemi n°1 de l’humanité soit aussi séduisant sous son armure de guerrier...
Mais quel genre de relation est possible entre un être de légende, muni de griffes et de crocs, et une faible humaine ?
Pas sûr que je vive assez longtemps pour le découvrir.

J'ai adoré ! Pourtant, l'autrice partait de loin, parce que je ne lis pas de SF, pas de romance, et très peu de première personne vu que je déteste la narration à la première personne. Et pourtant, j'ai adoré. Un moment, même les coquilles, le mauvais choix de mots, les micro-incohérences, me sortaient à peine de ma lecture : je notais mais je ne passais pas mon temps à râler toute seule dans mon coin. Ce qui est quand même un exploit (même si, franchement, si Rival pouvait faire un effort de ce côté-là, ce ne serait pas du luxe, ainsi que pour l'impression, car la couverture est très jolie, mais la qualité d'impression n'est vraiment pas ouf).

Les personnages sont vraiment sympa, l'obstacle représenté par Mana semble être évacué assez vite et en même temps laisse sa trace durablement sur Rika. C'est bien écrit. Aucune familiarité dans les quelques scènes sexuelles (nan parce que moi les "chattes", "grotte" et "bite" toutes les trois lignes, ce n'est pas possible), et la romance prend doucement sa place, la place qu'il faut, le temps qu'il faut, dans un univers dans lequel j'ai parfois eu du mal à m'imaginer les lieux, surtout les villes, ce qui était un peu perturbant pour moi qui aime les détails. En revanche, l'univers est vraiment fouillé, il y a vraiment une histoire dans ce roman, tout ce qu'il y a autour de la romance n'a rien d'un simple prétexte, et je trouve que cette balance est absolument parfaite ! Ce n'est pas un décor en carton-pâte : c'est un vrai univers !

Vu les descriptions qui en sont faites, je me demande bien comment le panache de Ren ne peut mesurer qu'un mètre dix (c'est la mesure faite par les scientifiques qui l'ont eu inconscient à un moment, donc ils ont eu le temps de mesurer). Parlons-en, de Ren, tiens : il est super ! Je l'ai beaucoup aimé ! J'ai aussi beaucoup aimé Rika ! Ils apprennent tous les deux à réviser leur jugement sur l'autre, et à se comprendre, aussi : pas facile quand à la base on ne parle pas la même langue et qu'on vient de cultures si différentes ! (Et qu'on a du mal à exprimer clairement ses émotions – n'est-ce pas, Ren ?).

Il n'y a aucun temps mort dans ce roman : il se passe toujours quelque chose, l'arc narratif d'après, les péripéties d'après, et en même temps ça coule tout seul, je n'ai jamais eu l'impression que l'autrice me matraquait d'informations ou d'actions un peu creuses pour masquer quelque chose.

Il y a une suite, et j'espère que l'autrice pourra la faire publier !