vendredi 20 décembre 2019

Mes 5 derniers livres lus

Aujourd'hui je voudrais publier un article un peu plus léger :) J'ai piqué à Laura du blog Des petits nuages son concept d'article des cinq dernières lectures. Je ne me voyais pas faire un article par livre, comme en ce moment je recommence à lire "beaucoup" et comme je lis aussi des choses assez différentes les unes des autres je trouvais intéressant de faire un petit article.


Renseignement et espionnage dans la Rome antique – Rose-Mary Sheldon


Sans espionnage et renseignement, qui ont laissé des traces littéraires, manuscrites et archéologiques, les Romains n’auraient pu édifier et protéger leur extraordinaire empire.

Rose Mary Sheldon retrace le développement des méthodes de renseignement romaines des débuts de la République jusqu’au règne de Dioclétien (284-305 apr. J.-C.) : collecte d’informations, contre espionnage, infiltration, opérations clandestines, utilisation de codes et de chiffres… Plongeant leurs racines dans le monde gréco-romain, les questions soulevées dans ce livre sont d’une pertinence immédiate pour le présent : bien que les méthodes aient radicalement changé avec l’avènement de la technologie moderne, les principes restent étonnamment similaires.

J'errais sans but dans les rayons de la Fnac – ceux de la librairie du coin ne m'ayant pas donné satisfaction – quand je suis tombée sur ce livre alors que je cherchais un roman de fantasy (on passera sur le fait que j'étais à la recherche d'un roman fantasy en arpentant les rayons d'Histoire ; je me suis laissée prendre au piège des allées remplies de livres tous plus alléchants les uns que les autres). J'ai bondi tant je le voulais. D'habitude, je prends la couverture en photo et je rajoute ça à la longue liste de ma PAL virtuelle. Mais là, ça me tentait. Quelle bonne idée de mener des recherches là-dessus !

Je n'ai pas été déçue. J'ai beaucoup aimé les récits des échecs, et des réussites – mais beaucoup des échecs – de nos ancêtres les Romains. L'écriture est claire et accessible et compréhensible même sans avoir fait d'études d'Histoire. Les notes sont à la fin du livre, ce qui d'habitude est embêtant, mais ici pas forcément, car ça dépend de votre niveau de lecture : si vous voulez aller plus loin, les conseils de lectures, sources, et bibliographies, sont dans les notes. J'ai juste eu un peu de mal à finir le chapitre de la signalisation, en dépit des schémas et plans explicatifs. Tout le reste est très bien et très intéressant !


La Geste du Sixième royaume
– Adrien Tomas


Les cinq royaumes : des nations turbulentes et ambitieuses souvent en guerre. Au coeur des terres, un sixième royaume : la Grande Forêt légendaire, impénétrable et hostile. Dans les maisonnées de Sélénir, dans les cases de Vale ou dans les yourtes des nomades des steppes de Khara, le soir au coin du feu, on raconte aux enfants le conte suivant : tes rêves, tes cauchemars comme les créatures fantastiques des histoires que tu aimes tant peuplent le Sixième Royaume.
Alors, pourquoi un baladin perdu, une belle sorcière aux terribles pouvoirs endormie depuis cinq cents années, un jeune voleur des rues amoureux, un demi-nain commerçant débonnaire et un homme-loup monstre de foire se retrouvent-ils attirés par la Grande Forêt ?
Que découvriront-ils ? La fin d’un monde ? Le sang et les larmes ? L’amour et la tragédie ?

Ça faisait un moment que je n'avais plus lu de roman fantasy. La dernière fois, c'était l'ultime tome de la série Gonelore de Pierre Grimbert. Après avoir lu des contes, des catalogues d'expo, je voulais renouer avec la fantasy et surtout mettre la main sur un one-shot. Je n'ai là non plus pas été déçue, même si l'éditeur ment effrontément quand il parle d'un "rythme effréné".

Le rythme n'est pas "effréné". Au contraire. C'est un rythme lent, inhérent à la mise en place d'une guerre dont on nous raconte que très peu les batailles. C'est d'abord le récit des alliances, des événements mis en place par les deux Aspects du monde, le Père et le Maître, qui se livrent leur guerre en utilisant les êtres qui peuplent la planète comme leurs pions. Les limites du Bien et du Mal sont brouillées, c'est loin d'être manichéen. C'est un récit foisonnant de détails et de personnages. Une fois que l'on a intégré que ce ne serait pas un rythme effréné, qu'il n'allait pas finir par s'accélérer, alors on prend plaisir à la lecture et aux développements de ces personnages. Il y a quelques longueurs, certes, mais ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangée.

Là où j'ai eu le plus de difficultés avec ce livre c'est finalement dans la forme. Déjà, j'ai failli faire une overdose de majuscules. Il y en a partout et parfois pas quand il faudrait (c'est possible de mettre une majuscule quand on parle de la grande Histoire, siouplait ?!). Il y a les Runiques, les Événements, le Père, le Maître, qui s'appellent chacun l'Autre ; il y a le Sixième royaume, la Grande Forêt... sans compter les noms de lieu, évidemment. Trop, c'est trop. Surtout, il y a des répétitions. Beaucoup trop et lourdes. Je suis sortie de ma lecture plusieurs fois en tiquant. Elles m'ont moins gênées dans la deuxième moitié de ma lecture, mais elles sont là quand même et elles sont agaçantes. Par chance, la qualité de l'histoire et des personnages rattrape ça. J'ai donc au final passé un agréable moment. Cependant je ne sais pas si je lirais d'autres livres de cet auteur tout de suite car, bien que j'ai apprécié sa plume, j'ai cru comprendre qu'il avait publié quasiment seulement dans cet univers, et en ce moment ce n'est pas ce que je recherche.


Contes et légendes du Gard – Fabien Bages


Sous le soleil gardois, vivent des conteurs étonnants. Ils explorent, s'émerveillent à l'image de Fabien Bages et captent les odeurs et autres histoires d'autrefois. [...]

Les contes narrés dans ce livre sont porteurs du souvenir des époques troublées et des moments heureux ainsi que de la sagesse accumulée par l'expérience des siècles. À qui veut bien l'entendre, vous apprendrez les secrets du Drac dans son palais de cristal, pourquoi les fées entraînent parfois nos enfants dans leur pays de songes, et ce qu 'il convient de faire si vous soupçonnez votre voisine d'être une sorcière. [...]

Quand j'étais jeune ado, on est parti en vacances quelque part et il y avait ce livre dans la maison, que j'avais commencé et que je n'ai jamais fini. Son souvenir me hantais, et surtout celui des vouivres. Quand j'ai vu que je pouvais l'avoir à 5€ au lieu de vingt-neuf (parce que la maison d'édition a fermé) j'ai sauté sur l'occasion. Cependant, mes souvenirs m'ont abusés, car point de vouivre dans cet ouvrage à la plume vivante ! Des Dracs, le Diable, des sorcières, des héros plus malins que les autres, mais pas l'ombre d'une vouivre. Où donc ai-je lu ces histoires, alors ? Bref.

J'ai beaucoup aimé ces contes et j'ai eu la surprise de trouver une autre version d'une histoire que je connaissais déjà et que j'avais lu si je ne me trompe pas dans un recueil de contes du Nord-Ouest, Bretagne, Normandie et compagnie. Il se lit très bien et est accompagné de photos en noir et blancs illustrant les lieux du récit.

Mais je cherche encore mes vouivres, du coup... (vous sauriez pas, vous, par hasard, où elles sont passées, mes vouivres...?)


Des lions et des hommes – María González Menéndez (dir.)


Les grands félins sont sans doute les prédateurs auxquels les hommes se sont le plus souvent identifiés, se mesurant à leur force et leur puissance, leur vouant à la fois crainte et admiration. Du regard porté sur ces animaux dès la préhistoire est née une multiplicité de symboles et mythes dans les sociétés antiques du Proche-Orient, d'Égypte, de Grèce et Rome, mais aussi dans les cultures anciennes et prémodernes d'Asie, d'Amérique et d'Afrique.

Cette exposition interdisciplinaire allie histoire de l'art, archéologie, ethnologie et histoire naturelle afin de mieux comprendre le rôle joué par les grands félins dans les diverses conceptions du monde et de l'humanité.

J'avais entendu parler de cette exposition dans les pages de fin d'un numéro de National Geographic. Par malchance, elle ne se déroulait pas du tout dans une région où j'avais prévu de passer, ni même dans une région où j'avais le temps de faire un saut. Au comble du désespoir de ne pouvoir aller voir une exposition consacrée en tout entier à mon animal préféré, j'ai farfouillé pour savoir s'ils avaient publié un catalogue d'expo (parce que maintenant il y a des expos sans catalogue, à mon grand désarroi) et bingo ! L'éditeur propose même de le feuilleter sur son site.

L'exposition revient donc sur les divers symbolismes du lion dans les différentes civilisations qui ont peuplées notre planète et aussi durant la Préhistoire. Mais on parle aussi du jaguar, pour l'Amérique latine précolombienne, et de la panthère pour certaines régions d'Afrique. J'ai trouvé que c'était très clair, très bien fait, et très facile à lire et ça m'a un peu consolée de ne pas avoir pu voir l'exposition elle-même.


Toutankhamon, trésors du pharaon doré – Zahi Hawass


Il s'agit du catalogue de l'exposition consacrée à Toutankhamon encore à La Villette à Paris à la rentrée et dont je vous avais déjà parlée. Il augmente l'exposition en présentant plus d'objets et en poussant davantage les explications (notamment sur l'identité de la mère de Toutankhamon).

Autant j'avais beaucoup aimée l'exposition, autant le catalogue m'a laissée sur ma faim. Disons que l'impression générale est qu'il est cher pour ce qu'il est. Alors certes, les pages sont épaisses, brillantes, la couverture en relief reprend le naos exposé en fin de parcours et s'ouvre en deux par le milieu comme une porte : c'est un beau livre. À peu près. Parce que la mise en page n'est vraiment pas folle, assez vieillotte, en fin de compte. Et même si on apprend des tas de choses intéressantes, il y a des erreurs. Par exemple, dans les explications sur les couronnes de Haute et Basse Égypte, un coup celle de la Basse Égypte est la rouge, un coup c'est la blanche, et au final on ne sait pas ! Je suis tombée sur ce genre de coquilles plusieurs fois. Très sincèrement, pour un catalogue d'expo qui se veut sérieux et qui surtout est vendu à ce prix-là (64€ de mémoire), c'est assez impardonnable, je trouve.


Voilà pour aujourd'hui !

4 commentaires:

  1. Le livre de fantasy a l'air bien... J'adore la fantasy, si tu veux découvrir des livres géniaux (pour moi), lis Les seigneurs de Bohen ou Martyrs (d'Oliver Peru).

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    1. Je confirme, il est bien ;)
      Le Seigneur de Bohen je ne connais pas, par contre j'attends le troisième tome de Martyrs avec impatience !

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    2. Oh tu connais ! Moi aussi, j'attends mais je sais as quand il sortira. J'adore le personnage d'irmine !

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