Me voilà pour une nouvelle série de chroniques ! :) Il y a du très bon et du moins bon, mais surtout du bon ! :) C'est un peu moins diversifié que les fois précédentes, mais j'espère que vous trouverez tout de même votre bonheur !
Pour ne rien vous cacher, j'avais super hâte de vous partager tout ça !
Dragons et mécanismes – Adrien Tomas
Dague est voleur et espion. Il vit de cambriolages et de petits larcins. Alors qu’il est en mission de surveillance, il assiste à l’agression de Mira, une étrangère qui a fui son pays suite à un coup d’Etat. L’adolescente est archiduchesse, poursuivie par un tyran qui veut l’épouser et s’accaparer ses talents. Car elle fait partie des mécanomages, des sorciers capables de combiner leurs pouvoirs à de savants montages d'ingéniérie mécanique. En sauvant Mira, Dague est blessé, et les deux jeunes gens sont d’abord contraints de se cacher. Mais l’aristocrate est déterminée. Pour échapper à son ennemi et – accessoirement – tenter de récupérer le trône d’Asthénocle auquel elle peut prétendre, elle est résolue à s’enfoncer au cœur de la jungle. Un territoire hostile, quasi inexploré, et peuplé de dragons sanguinaires.
Bon. J'avais dit après Engrenages et sortilèges que j'allai donner une nouvelle chance à cet auteur parce que les deux premiers tiers du livre et les héros étaient sympa mais… si je n'ai pas eu la même impression très dérangeante d'un manichéisme poussé à fond, ça reste un roman… mauvais. Je suis toujours un peu réticente à utiliser les grands mots parce que j'écris moi-même, donc je sais le travail que ça demande, les heures que l'on passe dessus, et je pense que je ne vivrais pas très bien qu'on me dise que l'histoire sur laquelle j'ai passée autant d'heures avec autant d'amour soit mauvaise. Mais là : c'est juste mauvais.
Les deux personnages principaux sont assez sympa, mais pas autant que dans le premier opus, ce qui enlève tout le charme qui sauvait ledit premier opus. Quant au reste… On a un Arlov complètement caricatural et manichéen, qui ressemble à un personnage de manga shônen, mais sans toute la profondeur des méchants de manga.
Un méchant de manga, on sait toujours pourquoi il est méchant et on a toujours une petite prise de sensibilité. Par exemple, dans certains les méchants sont en fait devenus fous à cause d'un traumatisme. Dans d'autres, les méchants agissent mal pour des buts louables. Dans d'autres encore, des immortels s'ennuient ferme de l'éternité et cherchent un peu par tous les moyens à se divertir. Peu importent les raisons : on sait toujours pourquoi le méchant est méchant, pourquoi il se comporte comme un salopard, pourquoi il aime tuer des gens et pourquoi il veut le pouvoir. Les raisons peuvent être clichées ou un peu plus originales, on s'en fiche complètement : on a besoin d'une raison, et on l'a.
Là, avec Arlov, on peut penser à un méchant de manga avec son côté excessif, frappadingue et dégénéré, mais sans le fond derrière. Arlov est terriblement creux et c'est ce trou béant dans sa personnalité qui le rend irrémédiablement manichéen et caricatural. Or, si avec de bons personnages on fait une bonne histoire, avec un bon méchant (on lui préférera même "antagoniste" si on veut souligner le fait qu'il n'est pas forcément du côté des Forces du Mal) on fait une excellente histoire.
Ensuite, je me suis à un moment fait la réflexion que c'était un peu long à démarrer, sans que ce soit justifié derrière par le besoin de mettre des choses en place. En tout cas je n'ai pas eu l'impression de rouages bien agencés où on se dirait à la fin "ah mais oui parce que…!"
Adrien Tomas a aussi voulu traiter trop de choses. Du coup, deux problèmes en découlent : on garde une impression de creux, puisque rien n'est vraiment traité à fond ni même bien traité ; et ça s'empile sans logique avec cette impression de partir dans tous les sens dans l'anarchie la plus totale.
En plus de la poursuite d'Arlov, on a : un autre méchant lancé dans une quête de destruction pas plus convaincante que la celle du premier ; on survole l'amputation de Dague ; on doit traiter son passé, sa vraie famille, son origine ; la question de l'orientation sexuelle, de la transidentité ; une notion d'altérité par les relations avec les dragons ; la réflexion sur les régimes politiques, les tirants, les types qui gouvernent seuls sans écouter les conseillers ; assumer les conséquences de ses décisions ; les choses pas très honnêtes/difficiles que doivent faire les gens du petit peuple pour survivre… C'est juste trop ! Des thèmes sont chassés au profit d'autres, ou apparaissent tout d'un coup au milieu de nulle part. Et dans tout ce fatras Adrien Tomas a décidé de privilégier les questions sociétales (transidentité/genre et régimes politiques) au détriment des questions individuelles, sensibles (l'amputation, la famille).
Sauf que c'est un choix mal assumé. L'amputation est quand même abordée alors qu'elle pourrait tout simplement disparaître du paysage pour ne pas disperser le lecteur : soit on traite bien, soit on ne traite pas, mais le cul entre deux chaises, ça ne fonctionne pas. Comment, en trois jour, un adolescent qui perd son bras peut-il être sur pied, sans les douleurs fantômes, sans la difficulté à se réapproprier son corps…? Caser des handicapés dans les romans ? Formidable ! Mais traiter le sujet n'importe comment fait plus de mal que de bien, à mon humble avis.
Quant au personnage de Shumbi, c'est un rôle, pas un personnage : il sert uniquement à traiter les questions de genre, du coup il est terriblement creux, lui aussi, et ses sentiments à l'égard de Dague ne sont pas développés (pas plus que ceux de Dague pour Shumbi, d'ailleurs, puisqu'il n'a presque l'air de ne s'intéresser qu'à son corps : pardonnez-moi, mais, même si le coup de foudre existe, je ne pense pas que quand on tombe amoureux on tombe amoureux d'un corps). C'est d'autant plus gênant qu'Adrien Tomas sait mettre des sentiments en place, puisqu'il l'a déjà fait dans d'autres romans. Là, il n'en avait sans doute pas le temps : difficile à placer dans moins d'un tiers de livre et quelques jours à peine de récit. Du coup, il en ressort une "relation-prétexte" mal menée, et d'un aspect moralisateur. J'ajouterais que j'avais deviné que Dague et Shumbi se mettraient ensemble, parce que je me suis dit : "y en a qui reprochent aux romans de jamais permettre aux personnages LGBT de rafler la mise en se mettant en couple, donc vu ce qu'Adrien Tomas veut faire passer comme message, il fera ça". Pour moi, c'est un indice de plus que ce roman a un problème : on ne doit pas pouvoir deviner ce qui va se passer en fonction des idées de l'auteur, mais de la psychologie des personnages.
Et surtout, surtout je n'ai pas eu l'impression de lire le narrateur omniscient me rapportant l'histoire, l'univers, les personnages, mais de lire l'auteur me faisant la morale et faisant passer ses idées. J'ai eu l'impression que l'on ne me parlait plus des personnages et de l'univers, mais qu'on me parlait à moi, directement, lectrice du XXIème siècle, de son monde du XXIème siècle. Bien sûr que, quand je lis un roman, y compris de fantasy, je le lis avec tout mon bagage de Française contemporaine de la sortie du livre. Évidemment. Mais je ne dois pas le sentir. Sinon, je ne lis plus un roman : je lis un essai, un manifeste, et je sors de l'univers créé par l'auteur. Or, il n'y a rien que je déteste plus que d'être sortie de ma lecture quand je lis. D'autant plus quand c'est le livre lui-même qui me sort de ma lecture.
J'avais eu un peu le même problème à certains endroits du Fléau des rois mais, au moins, les thèmes traités ne partaient pas dans tous les sens, ils étaient traités sur l'ensemble du livre, ne tombaient pas comme un cheveu sur la soupe, et, si l'on pouvait se dire "elle nous parle à nous", au moins je n'avais pas cette impression de "morale", et c'était circonscrit à des passages très précis, des dialogues notamment, et non sur l'ensemble du récit !
La fin arrive à fond les ballons, et en paraît presque incohérente : pour libérer le dragon il faut incanter des formules magiques, mais pour l'emprisonner il suffit de mettre la clef dans la châsse sans un mot ? Logique. Là encore, pas le choix : notre héroïne est décrite comme une mauvaise mage, donc elle ne pourrait rien incanter de si puissant… Puis une petite incohérence sur le voyage : Shumbi déclare avoir mis deux jours à l'allée, mais ils mettent le double pour le retour ? Ou bien la flaque d'huile étalée devant la porte dans laquelle les méchants sont censés marcher sauf qu'ils ont défoncé ladite porte qui est tombée vers l'avant sur le sol, donc elle devrait empêcher les méchants, précisément, de marcher dedans. Ou ce passage où Dague n'a qu'un bras mais "se met la tête dans les mains". Aïe. Ce n'est presque rien, mais ça agace quand ça vient couronner un fatras de trucs agglomérés sans liaisons. Surtout que, c'est le genre de trucs qu'on finit par repérer quand on lit son manuscrit pour la douzième fois (je le sais, ça m'est arrivé), donc rien d'insoluble.
Quant à l'épilogue, il clôture à toute vitesse le devenir des personnages, comme attendu, mais précise aussi les buts du second méchant. Buts qui paraissent tellement dérisoires que ça en est ridicule. L'objectif d'Adrien Tomas est bien sûr qu'on se dise "mais ce méchant est vraiment stupide !", mais je me suis plutôt dit "OK, ben, comme le reste, l'auteur a fait n'imp'". Pour moi, c'était une info à mettre dans le corps du récit. Ou alors dans l'épilogue, mais d'une meilleure manière.
Du coup, au contraire du premier opus, au lieu d'avoir les problèmes principaux dans le dernier tiers d'une manière décuplée, on les a un peu partout en plus lancinant, ce qui fait que je n'ai jamais vraiment été emportée dans l'histoire…
Je ne comprends même pas pourquoi des critiques sur Babelio mettent cinq étoiles… Je sais que c'est méchant de dire ça, et je comprends qu'on n'ait pas tous les mêmes goûts. Mais là ça dépasse la question des goûts et des couleurs : l'histoire est mal construite, et les personnages complètement archétypaux.
Vous l'aurez donc compris, c'était ma dernière tentative sur Adrien Tomas. Je jette l'éponge. Pour moi, ce n'est "pas au niveau". Je sais que c'est super dur de dire ça, et que si on me disait ça à moi je le vivrais vraiment mal, mais c'est mon ressenti. C'est un roman raté, encore. Donc je passe mon tour. D'autant qu'apparemment, les méchants d'un autre de ses romans Jeunesse sont aussi manichéens, du coup c'est un problème qui a l'air de revenir dans tous ses livres et moi ça me pose un vrai problème du point de vue de mes valeurs les plus ancrées : on n'est jamais tout Blanc ou tout Noir, une crème ou un abject personnage.
Je passe donc mon tour sur cet auteur.
Le Jeu de la Trame – Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne
Trente-neuf, c’est le nombre de cartes du Jeu de la Trame que Keido, fils du seigneur du Roseau, doit réunir afin de ressusciter sa sœur, morte de l’avoir trop aimé. Et il ne laissera rien n’y personne le distraire de son but. Des guerres sauvages du pays des Mille Nuages aux combats contre les pirates sans merci du fleuve Salé en passant par la bataille contre le terrible Ordre des Ananke, Keido ira même jusqu’à franchir la Muraille de Pierre pour se livrer aux brûlures inconnues des Terres de Cendre et affronter les légendaires créatures de feu. Mais que trouvera-t-il au bout du chemin ?
J'ai beaucoup aimé, mais c'est une histoire très triste, qui m'a mise par terre (à moins que je sois trop sensible ?). Le style des auteurs est à la fois précis et poétique, j'ai beaucoup aimé les comparaisons et les métaphores et la manière dont étaient tournées les choses. L'atmosphère est assez gluante. On n'est pas dans la dark fantasy, mais il y a un côté lourd, pesant.
À la fin de chaque arc, Keido reçoit un indice sur où se rendre ensuite, mais sans que ça fasse trop "bah oui, comme par hasard !" ; c'est plus que c'est comme ça et puis c'est tout, comme si on passait à l'étape suivante de sa quête après avoir battu le "grand méchant" du niveau.
Les femmes se succèdent aux côtés de Keido. Je ne sais pas trop quoi penser des scènes de sexe. Elles sont crues. On pourrait se demander ce qu'elles font là et en même temps si elles n'y étaient pas l'histoire ne serait pas tout à fait la même, la personnalité de Keido ne ressortirait peut-être pas autant, et l'atmosphère du livre serait tout à fait différente. Par ailleurs, il y en a moins dans les deux dernières parties (c'est un intégral, donc je devrais plutôt dire les deux derniers tomes). Peut-être que je ne sais pas trop quoi en penser parce que j'ai trop de questionnements autour de la sexualité.
Keido pourrait être qualifié d'anti-héros. Il est impatient, agressif, et sème la mort derrière lui sans se poser de questions, complètement obnubilé par sa quête dans laquelle il s'enferme jusqu'à l'obsession. Comme l'on suit son point de vue, son côté un peu dérangé, ou fou ne ressort que par touches par les yeux des personnages qui l'accompagnent. La fin est intelligemment amenée, tout fonctionne très bien !
Pendant un moment – à peu près tout le roman, en fait – je ne savais pas trop si j'aimais bien Keido. C'est un personnage ambivalent. Mais comme à la fin j'ai versé ma petite larme, je pense qu'au final je me suis plutôt attachée à lui ;) Il faut dire que, malgré ses défauts, son côté un peu détaché du monde dans lequel il est, tout entier dévoué à sa quête, est contrebalancé par le fait qu'il sursaute souvent, a peur, est rusé, mais lâche : bref, il est humain. Ce n'est pas une espèce de grand fort invincible qui bat tout le monde à coups de cartes magiques. C'est pour ça que ça fonctionne.
La fin de chaque tome, bien que rapide, tombe avec précision et n'est pas précipitée. Tout est logique au regard de la psychologie des personnages.
En revanche, j'ai regretté quelques fautes de frappe dans l'édition : des espaces absents, ou des phrases dont il manquait un mot (trois, dans mon souvenir). Mais aussi une petite incohérence : Keido tue son père et la servante avec laquelle il dort (rassurez-vous, je ne divulgâche rien : c'est le point de départ ! :P) mais plus tard il est dit que c'était l'épouse de son père. À un autre moment, je ne sais pas si c'était une incohérence ou un mensonge de la part de l'un ou l'autre des personnages, mais l'histoire de la jeune Ananke diverge. Comme les personnages ont tendance à mentir, la thèse du mensonge d'un personnage se tient.
L'histoire se déroule sur plusieurs années et, comme dans dans Ki et Vandien, j'aurais bien aimé pouvoir savoir avec un peu plus de précision le défilement des années.
En fin de compte, j'ai beaucoup aimé cette lecture assez troublante.
De la Terre à la Lune et Autour de la Lune – Jules Verne
À la fin de la guerre fédérale des états-Unis, les fanatiques artilleurs du Gun-Club (Club-Canon) de Baltimore sont bien désœuvrés. Un beau jour, le président, Impey Barbicane, leur fait une proposition qui, le premier moment de stupeur passé, est accueillie avec un enthousiasme délirant. Il s'agit de se mettre en communication avec la Lune en lui envoyant un boulet, un énorme projectile qui serait lancé par un gigantesque canon !
Tandis que ce projet inouï est en voie d'exécution, un Parisien, Michel Ardan, un de ces originaux que le Créateur invente dans un moment de fantaisie, et dont il brise aussitôt le moule, télégraphie à Barbicane : "Remplacez obus sphérique par projectile cylindroconique. Partirai dedans..."
Avec ses personnages parfaitement campés, son humour toujours présent, De la Terre à la Lune est une des grandes œuvres de Jules Verne, une de ses plus audacieuses anticipations.
Ça commence avec une idée un peu folle ! Envoyer un boulet sur la lune quand même…! Mais j'ai adoré ! Je suis entrée tout de suite dedans ! J'ai eu plus de mal, peut-être, à bien m'immerger dans la partie autour de la lune parce qu'avec nos connaissances scientifiques actuelles on sait que ce n'est pas trop possible de procéder comme ça pour aller sur la lune, donc c'était un petit peu plus dur. En revanche, j'ai adoré la fin !
C'est souvent drôle, surtout grâce au personnage de Michel Ardan (qui, ma foi, a finalement bien fait d'emporter avec lui des jeux de société !), qui ne comprend rien aux maths (un peu comme moi) et se retrouve enfermé dans un boulet avec deux scientifiques pour qui l'algèbre se lit comme le journal !
J'ai pas tout compris aux questions scientifiques (que voulez-vous, je suis une L, on n'ce refait pas), mais ce que j'ai compris m'a intéressée ; c'est toujours bien écrit et agréable à lire. C'est chouette !
Par contre, je veux pas critiquer Jules Verne, mais il a oublié un truc dans la super organisation de sa capsule : des toilettes. Je sais bien que, dans les romans, on évite de parler de ce genre de choses triviales, mais là les mecs ils partent pour plusieurs jours dans l'espace, dans une petite boîte en aluminium, et y en a pas un qui se demande comment on va évacuer les déchets ? Je veux bien qu'on ouvre une porte pour larguer les trucs inutiles, mais je ne les imagine pas accroupis devant ladite porte, m'voyez. Et comme je suis plutôt stressée pour ce genre de questions, le fait de ne pas avoir de réponse m'a perturbée x)
Le Fort intérieur et la sorcière de l'île Moufle – Stella Benson
Le regard sans cesse accroché au ciel constellé de bombes allemandes, Sarah Brown n’a pour toute richesse que sa valise, baptisée Humphrey, de bonnes intentions et une bienveillante inefficacité… Mais lorsqu’elle croise la route du fidèle Harold, un balai égaré par une sorcière londonienne, c’est pourtant bien à elle qu’il incombe de le restituer à sa propriétaire. Avec son chien David, Miss Brown découvre alors l’île Moufle, nichée entre la Forêt Enchantée et la Commune de la Faërie, où se dresse une petite maison curieusement nommée « le Fort Intérieur »…
J'ai beaucoup aimé, même si je ne suis pas sûre d'avoir saisi entièrement la conclusion. Peut-être un truc tout bête : on peut être bien en vivant seul. Ou peut-être que j'extrapole pour que ça colle à mes préoccupations actuelles. Quoi qu'il en soit, c'était une lecture très sympa !
J'avais découvert les éditions Callidor lors d'une vente de livres d'une bibliothèques de ma ville, où j'avais trouvé Lud-en-Brume sur un rayonnage. Comme j'avis beaucoup aimé, j'étais allée voir ce que les éditions avaient publié d'autres. Dès que j'ai mis le nez sur le résumé du Fort intérieur, j'ai su que ça allait me plaire !
C'est parfaitement farfelu ! Les personnages sont tous un peu archétypaux et frappadingues, déconnectés, mais les magiciens sont pires que les autres ! Ils sont parfaitement inaptes à vivre en société, un peu à l'Ouest, et en même temps ils donnent parfois l'impression de comprendre plus de choses qu'ils n'en ont l'air. L'écriture sert parfaitement ce côté décalé, de part les comparaisons, par exemple.
L'intrigue est assez diffuse, et même si Stella Benson décrit parfois les sons, j'avais du mal à les "entendre", un peu de manière étouffée et, ajouté aux scènes farfelues, ça donne un peu l'impression d'être dans un rêve, où on sauterait d'une action à une autre de manière à la fois étrange et étrangement logique. La fin est rapide, mais pas précipitée.
Je me suis parfois retrouvée dans les caractéristiques des êtres magiques. De là à penser que je suis une sorcière, il n'y a qu'un pas ;) (ou alors c'est que je suis moi-même parfaitement farfelue, ce qui fort possible !)
Le Cloître des vanités – Manon Ségur
1231, Occitanie…
bon, on aime pas trop les mêmes choses à lire... mais ça reste intéressant de découvrir dans quoi tu te plonges! moi en ce moment j'ai du mal à lire, je ne trouve rien d'intéressant, je traine sur un même bouquin pendant je ne sais combien de temps avec l'envie parfois de l'arrêter carrément... il y a des périodes comme ça ou la lecture se met en pause chez moi.
RépondreSupprimerAvant de reprendre la lecture il y a un an, je sortais d'une période où je lisais quasiment pas, et quand je crois aussi que je lis moins quand je suis en période d'écriture (ce qui me fait un peu peur parce que je viens de me lancer dans la grande intégrale du Cycle de l'Assassin de Robin Hobb, et il y en a pour 9 tomes (+2 pas encore sortis) et le modique total de 9 602 pages xD), or là je vais bientôt me lancer dans le premier jet de Roman 2.
SupprimerJe pense qu'il faut pas se forcer, si c'est pas le moment et que rien te botte en ce moment, ça reviendra plus tard ! :D