jeudi 24 octobre 2019

J'ai testé les serviettes lavables et autres considérations sur les règles


Titre long mais en même temps je ne me voyais pas juste parler des serviettes lavables et que vous arriviez sur un article hyper long par surprise. Mais comme je sais que les articles longs ne sont pas très bien sur internet parce que personne ne lit, j'ai décidé de vous simplifier la tâche en vous faisant un sommaire cliquable, comme ça vous pouvez aller sur les parties que vous voulez, dans l'ordre que vous voulez, ou même en zapper carrément certaines (je ne serai pas vexée, promis-juré-craché !).

Pour tout vous dire, à la base, je voulais seulement parler de serviettes lavables. Mais une pensée est née dans ma caboche – pas du même genre que celle de 4h du mat' quand je me demande si, en proportion, les girafes fabriquent autant de sang que nous dans une journée (véridique xP). Je me souviens, quand j'étais en Licence, avoir demandé à mon professeur d'Histoire moderne comment les femmes faisaient quand elles avaient leurs règles. Réponse : des chiffons. Donc, en songeant aux serviettes lavables, je me suis fait la réflexion que, avec ce genre de protection, nous revenions à ce que l'on faisait avant. Et, de là, j'ai mené des recherches. Et, de là, je me suis éloignée de mon sujet principal. Et, de là, je me retrouve obligée de vous faire un sommaire cliquable... ahem. [Edit : il ne fonctionne pas, je travaille dessus].

♦ Peur des règles, tabous modernes, et super-pouvoirs
     • Crainte ancestrale...
     • ...tabous d'aujourd'hui
♦ Les protections hygiéniques avant les serviettes jetables
♦ J'ai testé les serviettes lavables
     • Mes règles et moi
     • Mon expérience avec les serviettes lavables
♦ Biblio

Donc, en résumé : j'ai cherché comment on faisait avant, puis de fil en aiguille je suis tombée sur des recherches de scientifiques sur la considération des règles. Si ça ne vous intéresse pas, vous pouvez sauter ces parties (je ne vous en tiendrai pas rigueur, promis-juré-craché !). Comme d'habitude dans ce genre d'article, ma bibliographie sera à la fin (si vous n'avez pas accès à certains articles sur Cairn, je pourrais vous filer un coup de main, mais en principe tout est accessible).


Peur des règles, tabous modernes, et super-pouvoirs


Crainte ancestrale...


Dans beaucoup de cultures et beaucoup d'époques un petit peu partout autour de la planète, le sang des règles n'était pas bien vu. Je me souviens en Licence qu'une prof d'Histoire contemporaine (prof géniale, soit dit en passant) nous avait expliqué que les hommes versent le sang en combat ou à la chasse et que ça fait d'eux des guerriers et grosso modo les protecteurs de la communauté. Tandis que les femmes versent du sang toutes seules et que c'est ce qui contribue à les placer toujours dans la famille, la maison, le soin des autres, etc.

À Babylone, par exemple, on pense que les femmes réglées contaminent et détruisent tout ce qu'elles touchent, et dans la loi d'Hammourabi les rapports sexuels avec une femme en période de menstruation coûtaient la vie. Au Moyen-âge il est considéré comme un pêché de rentrer dans une église quand on a ses règles. On pense que les vapeurs du sang sont la cause de lésions mentales telles les amnésies ou la stupidité. On pense aussi qu'il peut faire tomber malade voire tuer (si on se baigne dedans, par exemple – ce qui est quand même une drôle d'idée). Mais le sang des menstruations n'est pas le seul à être vu comme un poison à cette époque : c'est aussi le cas du sang des hommes roux et des lépreux.

Que le sang menstruel puisse tuer si on se baigne dedans ou faire faner les fleurs, ce sont de drôles de croyances mais, quand même, ma préférée, c'est quelque chose qui est rapporté par Pline l'Ancien (†79) : "les averses de grêles, les tornades de vent s'écartent si le fluide menstruel est exposé à un éclair et les tempêtes ne s'approchent pas. Si la menstruation coïncide avec une éclipse de lune ou de soleil, les dégâts sont irrémédiables". Personnellement, je sais pas vous, mais j'ignorais que j'avais ce genre de pouvoirs magiques...

Cette peur viendrait du fait que l'on ne savait pas ce qui causait les règles – même si les hindous savaient déjà que ça venait de l'utérus – mais aussi du fait que les religions sont passées par-là (on y vient) (je tease pour vous tenir en allène ! :P)

...tabous d'aujourd'hui


On a beau dire que les règles ne sont pas sales, ce n'est pas toujours aussi simple, et ce leitmotiv n'est pas aussi vieux qu'on pourrait le croire. Par exemple, il y a quelques jours, j'étais sur le stand d'un festival et une jeune femme est venue nous demander, gênée et à voix basse de crainte d'être entendue par la gent masculine, si nous n'avions pas des serviettes. Alors que bon, dans les faits, on s'en fiche s'ils entendent, après tout si leur mère n'avait pas eu ses règles ils ne seraient pas nés... mais en fait ben... ce n'est pas si facile.

Aurélia Mardon s'est penchée sur les premières règles des adolescentes. J'émets une petite réserve sur certaines choses qu'elle dit mais sa recherche est intéressante. Ce qui ressort des enquêtes c'est que les adolescentes qui n'avaient pas été informées des règles au préalable vivent très mal leur apparition et les considèrent comme de la saleté (j'imagine sans mal les problèmes que ça cause dans la construction de son identité et du rapport à son corps). Ce qui ressort aussi c'est que c'est une marque de maturité, de féminité, mais que cette conception ne fait pas oublier l'aspect négatif et notamment le fait qu'il faille se dissimuler.

C'est un peu là que je ne suis pas tout à fait d'accord dans la mesure où, oui, on dissimule ses règles – enfin moi en tout cas je n'aime pas quand on sait que je les ai – mais je pense que ce n'est pas que une question de souillure ou de quoi que ce soit dans le genre : c'est aussi que c'est intime et que le monde entier n'a pas à savoir que je me vide de mon sang tel ou tel jour de l'année...

Dans les traités éducatifs sur l'adolescence on remarque qu'il est toujours demandé de cacher ses règles, éviter les traces et les odeurs, et de laisser traîner ses protections, cela par "savoir-vivre" et "respect vis-à-vis d'autrui". Une mère disait dans un entretien qu'elle répétait à sa fille de ne pas laisser de trace de son passage dans la salle de bain parce que "en plus il y a son frère" : les règles doivent être dissimulées aux hommes. Et c'est ainsi que l'on peut répondre à une remarque faite par commentaire sur le dernier article de Yatuu et qui s'étonnait : "ca ne devrait meme pas etre un sujet tabou car quad t adulte genre ben tu sais que les femmes les ont". Oui, on sait. Mais ça reste mystérieux, un "truc de gonzesse" dont on ne sait rien à part qu'elles sont là. Et j'en veux pour preuve que, à la télé, les règles sont bleues ! Drôle d'idée !...

Mais surtout, c'est oublier qu'encore aujourd'hui, par exemple au Népal, des femmes sont rejetées dans des granges lors de leurs règles, car elles sont alors considérées comme impures. National Geographic y avait consacré un article dans un numéro il y a quelques années


Les protections hygiéniques avant les serviettes jetables



À Babylone, en Égypte, et en Grèce antique on insérait des protections hygiéniques dans le vagin. Tout cela a été arrêté par les grandes religions qui considéraient cela comme un pêché. De là, la réponse de mon prof d'Histoire moderne sur le fait que l'on utilisait des chiffons. La journaliste Renée Greusard a écrit un article sur le sujet pour le Nouvel Obs et raconte que la grand-mère d'une de ses amies utilisait des linges cuits dans des grandes marmites pour les laver et étendus à la vue de tous. Pas terrible pour l'intimité, quand même.

Vers la fin du XIXème on passe à des choses un peu plus pratique : un linge tenu par une ceinture en caoutchouc (qui a quand même un peu des allures d'instrument de torture). En 1929 on commence à inventer le tampon, mais il ne rencontre pas de succès. En 1920 la première serviette hygiénique lavable est inventée. Il faut attendre 1963 pour que les premières versions jetables soient commercialisées en France. Dix ans plus tard apparaît la bande adhésive sur ces serviettes, et les rabats en 1991 seulement !

J'ai beaucoup résumé mes recherches, donc je vous invite à farfouiller dans ma bibliographie et notamment la deuxième entrée ! ;)


J'ai testé les serviettes lavables


Mes règles et moi


Bon, d'abord, mes règles et moi, on n'a pas toujours été sur la même longueur d'onde, c'est le moins qu'on puisse dire. Ça a mal commencé : je déteste les avoir. Je n'ai aucun souvenir de mes premières règles à part une image vague d'un crachotement à la couleur incertaine, et aucune idée de ce que j'ai pu penser ou ressentir à ce moment-là. Je déteste avoir mes règles et pourtant j'aime le sang, joli paradoxe que celui-là. Je déteste avoir mes règles, alors même qu'elle ne sont ni particulièrement abondantes, ni particulièrement douloureuses. Leur seul vrai défaut est qu'elles ne tombent jamais le même jour et toujours sans prévenir (merci bien). Donc mon sentiment un peu négatif a été renforcé par le fait que c'était à chaque fois une surprise, mauvaise et regrettable.

Les serviettes, ça m'a vite saoulée, déjà ça coûte son prix, en plus maintenant ils mettent du parfum, c'est affreux (merci Vania qui ne le fait pas sur tous ses modèles) et surtout stupide... qui mettrait du parfum sur une partie du corps aussi sensible ?! Puis on n'en a franchement pas besoin... Bref. À un moment donné je suis passée à la coupe menstruelle. Modèle pas adapté ou nullité de ma part, je n'ai jamais réussi à la mettre correctement sans que ça finisse par me faire mal, en dépit de toute ma bonne volonté et de mes contorsions dans les diverses positions conseillées pour l'insérer. J'ai fini par en avoir mare, j'ai dit merde et j'ai repris mes serviettes jetables. Sauf que.

Sauf que moi, depuis un numéro assez récent de National Geographic sur le plastique, j'ai décidé de réduire drastiquement ma consommation de plastique. Or, les serviettes jetable, c'est bien gentil, mais ça fait beaucoup de déchets sur Terre pour une seule personne. Donc j'ai commencé à m'intéresser aux serviettes lavables.

Mon expérience avec les serviettes lavables


Je me suis tournée vers la marque Hannahpad, à l'instinct et en profitant d'une offre découverte : vous achetez une serviette et les frais de port sont offerts. J'ai tenté le coup avec un peu d'appréhension vu qu'elles sont quand même assez chères et que j'avais un peu peur que la qualité ne soit pas au rendez-vous. Appréhension balayée à l'ouverture du paquet.

C'est un très beau produit. Je trouve que ce n'est pas forcément dit dans les articles de blogueuses que j'ai pu lire, mais c'est un très beau produit. Par exemple les petits machins qui servent à ce que les serviettes adhèrent à la culotte sont disposées en forme de petites fleurs. Alors oui, en vrai, on s'en tamponne carrément, parce que de toute façon personne ne le voit, mais dans les faits ça participe à cette impression de beau produit, fignolé et bien foutu. Je ne sais pas quelle marge se fait Hannahpad, s'ils pourraient nous les vendre sept euros et gagner leur vie, et s'ils nous arnaquent sur le prix, mais en tout cas je n'ai pas été déçue d'avoir mis ce prix-là (18 euros) quand j'ai ouvert le paquet.

Non-déception qui s'est confirmée à l'usage : ça ne bouge pas ! du tout ! Les petites fleurs adhérantes et les rabats avec bouton-pression suffisent à ce que ça tienne. Mon test étant concluant j'ai pris un coffret et j'ai donc pu tester sur la longueur, dont la nuit. Il faut savoir que je bouge pas mal dans mon sommeil et que les jambes sont la partie que je bouge le plus. Du coup j'avais l'habitude de serviettes qui se décrochent, se plient, et à me retrouver le matin à en avoir foutu partout. Le miracle s'est produit : les serviettes Hannahpad tiennent pendant mes nuits. Donc, pas de problèmes de ce côté-là. Je suis un peu frustrée de ne pas avoir pu les tester pendant mes séances de sport, mon emploi du temps universitaire actuel ne me l'ayant pas permis (merci les réunions à 20h...).

Mon premier passage aux toilettes après avoir portée ma serviette de test pendant quelques temps a été un peu surprenant. Déjà, ça sent le sang. Normal, me direz-vous, puisque c'est juste du coton et pas des produits chimiques et du parfum, mais je ne m'étais pas fait la réflexion. Cependant ça ne me dérange pas du tout. Mon problème principal a été de savoir combien de temps je pouvais en porter une avant de devoir en changer. Je n'ai pas vraiment répondu à cette question, je fais à l'intuition et ça marche très bien comme ça.

Je sais que certaines femmes ont un peu peur de l'étape du lavage et c'est vrai que ça ressemble un peu à la scène d'un film où le meurtrier nettoie ses vêtements imbibés dans le lavabo de la salle de bain de l'hôtel tout pourri où il s'est planqué... Personnellement ça ne me pose pas du tout de problème, et il faut voir aussi que le sang part bien et assez facilement, donc ça ne dure pas très longtemps. J'ai pris l'habitude de faire couler l'eau dessus en même temps que je frotte avec un vrai savon de Marseille. J'ai un peu peur de les abîmer à chaque fois que je fais ça et de déformer les coutures, mais ça a l'air d'aller et puis à un moment donné il faut bien frotter !

Hannahpad vous livre votre colis avec un détachant naturel que je n'ai à ce jour pas testé. Certes, il reste quelques traces sur les serviettes après lavage mais très sincèrement c'est presque rien et ça ne me dérange pas. Après tout ce sont les miennes, je ne vais ni les montrer ni les prêter, je ne pense donc pas nécessaire de détacher à chaque fois. Je pense que je le ferais tous les quatre, cinq, six mois peut-être, ou si je remarque à l'usage qu'elles sont plus rouges que blanches mais pour le moment le nettoyage avec le savon seul me convient.

La marque met en garde sur le fait de bien les sécher, près d'un radiateur ou au soleil, et d'expérience j'insiste. Il faut savoir que je vis dans un appartement aussi mal fichu que mal exposé, avec un radiateur électrique sur lequel je ne peux rien poser et à un endroit où il n'est pas facile de faire sécher quelque chose devant. Du coup, le séchage, ce n'est pas une mince à faire. Les serviettes doivent être lavées avant utilisation. Je l'avais donc fait en recevant mon coffret. Les pensant sèches, je les avais pliées et rangées. Pas de chance, l'une d'elle était apparemment encore un peu humide et des tâches de moisissures sont apparues (que ni le vinaigre, ni le dentifrice, ni le bicarbonate de soude, ni le savon de Marseille, ne sont parvenus à faire partir donc si vous avez des idées, je prends !). Du coup... faites mieux que moi ! Parce qu'à ce prix-là, en plus, il vaut mieux pas que ça arrive à chaque fois.

Le coffret que j'ai choisi contenait cinq serviettes. En faisant bien sécher (j'ai mis en place toute une installation hyper pratique (tu parles...) pour ce faire) on peut tourner sur quatre, je pense. Elles sèchent assez vite, je trouve, mais du coup attendez-vous quand même à avoir une ligne d'étendoir rempli de serviettes à diverses étapes de séchage.

Dans tous les cas j'en suis très contente et je pense que vous pouvez y aller sans crainte, que ça soit pour des raisons de santé, des raisons économiques, ou des raisons écologiques ! Je pense avoir tout dit mais si vous avez des questions, foncez ! ;)

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♦ Aurélia Mardon, « Honte et dégoût dans la fabrication du féminin. L'apparition des menstrues », Ethnologie française, vol. vol. 41, no. 1, 2011, pp. 33-40 (a priori dispo sans connexion).
♦ Renée Greusard, « Ceinture en caoutchouc, chiffons : l'histoire méconnue des règles », Nouvel Obs/Rue89.
♦Gisèle Harrus-Révidi, « Bleu comme les règles ou de l'obsession aristotélicienne », Champ psychosomatique, vol. no 40, no. 4, 2005, pp. 7-10 (a priori dispo sans connexion).
♦ Marie-Claire Célérier, « Le sang menstruel », Champ psychosomatique, vol. no 40, no. 4, 2005, pp. 25-37 (a priori dispo sans connexion).
♦ Franck Collard, « Le poison et le sang dans la culture médiévale », Médiévales, 60 | 2011, 129-155 (accès en libre lecture).
♦ Anne Xaillé, « Petite histoire des règles et des protections périodiques », Le Journal des femmes.

En bonus si ça vous intéresse :
♦ Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti, « Du sang et des femmes. Histoire médicale de la menstruation à la Belle Époque », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés [En ligne], 14 | 2001, 14 | 2001, 207-229.

11 commentaires:

  1. Tes recherches sont très intéressants, je dormirai moins bête.
    Chez nous, nous utilisons aussi des serviettes lavables et jetables en même temps. Les jours de grand flux, je mets des jetables car parfois j'ai la flegme de les laver mais sinon très contente d'avoir fait des sacré économies ! Trois filles dans le foyer... ça coûte !!! hihi
    Oui c'est tabou bien que lorsque l'on me demande si ça va et que ça tombe dans ma période de menstruations. Je n'hésite pas à leur dire, benh j'ai mes règles, ce n'est pas la forme, fatigue etc... :)

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    1. Le pire, c'est que tout lire m'a pris plusieurs heures sans que je m'en rende compte ! J'ai relevé la tête de mon écran et, oh surprise !, il était 19h passées ! xD
      Je pense aussi qu'à l'extérieur c'est pas forcément facile les serviettes lavables. L, j'avais la chance d'être chez moi, mais si t'es à l'extérieur tu peux pas les laver directement parce qu'après faut faire sécher et c'est pas possible, mais tu peux pas non plus les rouler tâchées parce que le sang va sécher et sera plus dur à enlever après, je pense... donc compliqué (d'où le détachant qu'ils livrent avec, j'imagine...).
      Par curiosité : quelle marque utilises-tu ? Tu en as testé plusieurs avant celle-là ?
      Je pense que c'est en en parlant sans hésiter que ça deviendra moins tabou au fur et à mesure !

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  2. Salut !
    Comment dire... J'adore tes articles, je les trouve intéressants, suffisamment personnels, richement détaillés. Ton blog fait partie des 5 que je lis régulièrement, pour tout te dire.
    J'ai appris bien des choses sur les menstruations ; l'article de Nat Géo est très intéressant (je crois qu'on ne peut pas imaginer comment vivent les femmes là bas tellement la culture est différente de la nôtre, avec les esprits et croyances) (on dirai un peu comme en France à d'autres périodes, sauf que là c'est actuellement. Il doit y avoir un lien avec le niveau d'éducation).
    Aussi, ton avis sur les serviettes est complet et instructif, je veux dire que tu es sincère. J'ai lu trop de "tout est génial, merci le cadeau de la marque". Hum.
    J'ai acheté une culotte périodique lavable il y a peu, pour les mêmes raisons que toi (coût écologique), et j'avais aussi des interrogations concernant les serviettes. De plus, tu dis avoir peur de déformer les coutures en frottant, j'avais la même crainte mais finalement ça va.
    Tout cela pour ne pas dire grand chose, sinon que tu fais vraiment quelque chose de bien avec ce blog. J'avoue qu'il est le seul de ce genre que je connaisse, en plus j'adore l'histoire et tu abordes souvent le côté historique, en plus de tes articles plus personnels.

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    1. Salut !
      Merci beaucoup ! Contente de savoir que je les écris pas "pour rien" héhé :P Ravie de te savoir parmi nous :)
      Je ne sais pas pour le lien avec le niveau d'éducation... sans doute en partie mais on ne peut pas tout expliquer par ça à mon avis... regarde en France, dans un autre domaine, les chats noirs sont les chats les moins adoptés, et ceux qui restent le plus longtemps dans les refuges, simplement parce que les gens sont superstitieux. Et pourtant nous sommes un pays éduqué.
      Haha peut-être parce que ce n'est pas un cadeau de la marque ! Et peut-être aussi parce qu'il y a ce tabou sur les règles précisément. J'ai lu aussi plusieurs articles où les filles disaient par exemple "j'avais peur pour le lavage, mais en fait ça va" sans en dire plus mais ça veut dire quoi "ça va" ? Rien du tout... le "ça va" dépend de chaque personne... une personne qui aurait peur du sang, par exemple, ne dirait peut-être pas "ça va" au moment de voir l'eau de son lavabo aussi rouge qu'au cinéma ! (même si le cerveau ne réagit pas pareil quand c'est les règles parce que sinon elles s'évanouiraient plusieurs fois par jour, donc mon exemple n'est pas terrible...)
      Ne pas dire grand-chose mais beaucoup à la fois donc si un jour il te venait à l'esprit de d'autocensurer ici : renonce ! ;)
      Il doit bien en exister d'autres quelque part... avant j'avais un blog très société mais du coup je n'arrivais jamais à parler de moi, du coup j'ai voulu créer celui-là en me décidant immédiatement sur une ligne éditoriale hyper large ! Le côté historique c'est une de mes sensibilités... je trouve qu'on explique beaucoup de choses avec l'Histoire et comme j'ai fait des études d'Histoire j'y reste très sensible !

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  3. C'est un bon travail de synthèse que tu as fait et ça demande du temps.
    Tiens, tu viens de me faire penser à ce clip "I got that flow, je ne sais pas si tu connais : https://www.youtube.com/watch?v=5nzrhTKWjOI
    Cela m'a amusé ce clip car trois femmes discutent de règles et près d'elles, deux hommes sont dégoûtés et indignés de leur conversation qui doit rester privé. Et leur demande d'être des femmes distinguées ! Et elle donne leur réponse en clip lol !

    La marque que j'utilise est PLIM et je suis contente de cela. Ma fille a testé récemment une autre marque mais je ne me rappelle plus.. navrée... ce n'est pas marqué sur la couture... Elle semble en être satisfaite. Je n'ai pas testé d'autres marques, ça a un coût aussi...
    Oui ce n'est pas facile de laver à l'extérieur et à les faire sécher quand il fait froid, et pluvieux pendant des jours. Dans certaines situations les serviettes jetables dépannent bien.

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    1. C'est gentil ! Oui effectivement ça m'a pris pas mal de temps ! Une bonne demi-journée pour tout trouver et tout lire, déjà, et un peu moins pour écrire... mais si mes lecteurs arrivent à tout avaler sans s'ennuyer ou trouver ça long, ça valait bien le coup ! :)
      Je ne connaissais pas du tout ! Merci pour la découverte ! Ça sent l'histoire vraie x)

      Oui, c'est vrai que ça a un coût, donc pour s'amuser à tester d'autres marques il faut soit avoir un budget, soit se les faire offrir, soit gagner un concours ! J'avais entendu parler de PLIM mais je ne sais plus pourquoi, ça ne me tentait pas... j'ai aussi passé mon chemin devant "Dans ma culotte" pour une raison hyper bête et en même temps assez intéressante du point de vue de ce qui déclenche une vente ou pas : le nom de la marque me met très mal à l'aise ! Je ne sais pas exactement pourquoi, mais ça me met très très mal à l'aise...

      Oui, à moins de les mettre à poser directement sur le radiateur à basse température, mais actuellement je suis avec des radiateurs électriques, donc je ne peux rien poser dessus (je hais les radiateurs électriques xD).

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  4. Je dévore ton article avec plaisir, c'est justement ce que j'ai commandé aux Père Noel: serviette hygiénique lavable, protège slip et culotte menstruelle ! Je suis d'humeur testeuse. J'espère que comme toi, les serviettes ne bougeront pas la nuit et je crois qu'on peut les porter plus de 8h si j'ai bien retenu ce que j'ai lu. Tout dépend du cycle aussi.

    Bref, merki !

    Line de https://la-parenthese-psy.com/

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    1. Merci beaucoup !

      Oui, tout dépend du cycle, et du moment dans le cycle aussi. Parce qu'en fin de cycle il y a moins de sang, donc il sèche plus vite même quand on porte encore la serviette, et du coup, si le sang à complètement sécher au moment où on lave la serviette, il part moins bien.

      Pour la nuit, je suis restée avec des serviettes de jour, mais il existe des serviettes spéciales nuit, plus longues.

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  5. Coucou. Alors j'ai lu ton article en entier, et je l'ai trouvé super intéressant ! Je trouve cela très bien que tu aies ouvert la réflexion sur le sujet, en nous racontant l'histoire des serviettes. C'est fou que les ailettes ne soient apparues qu'en 1991 ! C'est tout récent.
    Comme je te disais, je trouve cela fastidieux de les laver, de toucher le sang, de le voir, de le sentir... c'est un peu trop pour moi tout ça.
    Et puis s'il faut les faire sécher à l'air libre, ça me gêne, surtout par rapport à mes fils. Comme tu le dis si bien, les tabous sont ancrés en nous depuis des générations. Peut-être pas pour tout le monde... cela doit aussi beaucoup tenir de l'éducation que l'on a eu. Bref, tout ça pour te dire que je ne me sens pas encore prête pour des serviettes jetables, même si je sais qu'écologiquement et sanitairement c'est beaucoup mieux. Mais j'arriverai sûrement à sauter le pas un jour. Je ne désespère pas. Gros bisous

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    1. Merci beaucoup ! Les articles classés "Société" j'essaye de les faire un peu "complet" (même si traiter l'ensemble du sujet demanderais 3 tomes de 500 pages et encore !)

      À laver ça va très vite et on ne touche pas vraiment le sang puisqu'il est toujours mélangé à de l'eau donc c'est plus la sensation de toucher de l'eau, en fait. Mais le voir et le sentir je comprends tout à fait ! Moi j'aime le sang donc ça me pose pas de problème (#psychopathe) mais ma mère et ma sœur tournent de l’œil facilement donc je conçois très bien qu'on puisse ne pas aimer !

      Alors très franchement, quand j'ai écrit l'article je vivais toute seule pour mes études. Là je suis retournée chez mes parents. Je les étends "face décorée" à la vue et pas "face sang" mais je suis quand même gênée parce que j'aime pas qu'on sache quand j'ai mes règles donc je prends pas mal sur moi ! J'aurais la place dans ma chambre, très clairement je les étendrais dans ma chambre ! Et j'ai hâte de pouvoir vivre de nouveau toute seule (pour plein d'autres raisons aussi, évidemment :P) ! En plus, avec les problématiques de télétravail etc. tout le monde est toujours à la maison du coup tout le monde sait quand j'allume l'eau de la baignoire pour nettoyer x) Niveau intimité c'est pas trop ça, quand même !

      Le tout c'est avant tout d'être à l'aise, quel que soit la méthode qu'on choisit ! C'est le plus important !

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    2. Tout à fait ! C'est déjà une période pas toujours facile à gérer moralement et physiquement, alors trouver la protection qui nous mette à l'aise, c'est déjà pas si mal. Bisous

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