vendredi 27 décembre 2019

À tous les métiers que je n'exercerais jamais

Source – Jean-Marc Linder
J'ai vu passer sur Twitter, il y a un moment, une espèce de tag où on devait dire quel métier on a voulu faire enfant, collégien, lycéen, étudiant, et ce que l'on fait maintenant. Et je me suis fait la réflexion que je ne pouvais pas faire ce tag, parce que sans doute je dépasserais la limite de caractères autorisée. Sans doute les autres aussi ont-ils voulu exercer plusieurs métiers, et n'ont-il rempli les cases qu'avec les principaux. Mais le truc, c'est que ma liste à moi est interminable, désordonnée, sans vraiment chose principale avant le lycée, et qu'aujourd'hui encore je me dis que j'adorerais être volcanologue. D'ailleurs, mon parcours universitaire, si je le mène à terme jusqu'au bout, n'aura pas vraiment de sens puisque j'aurais enchaîné Histoire, info-com, et STAPS.

Évidemment, comme je pense beaucoup d'enfants qui aiment les animaux, j'ai voulu être vétérinaire. Mais j'ai aussi voulu être volcanologue, égyptologue, zoologue, comportementaliste animalier, garde forestier... J'ai pensé être négociateur pour le GIGN, mais ça demandait de passer par le GIGN pendant plusieurs années avant de faire une formation en interne, ça m'a découragée (il en faut peu). Alors j'ai laissé tomber. J'ai aussi voulu être journaliste, et maintenant préparateur mental. Je m'étais renseignée pour savoir comment on entre dans la police, et comment on devient éducateur spécialisé.

J'ai navigué entre nature et sciences sociales ; animaux et l'aide aux autres. Le problème, c'est qu'à chaque fois que j'entre dans une nouvelle formation, je change d'avis. En Licence je ne voulais plus passer les concours de journalisme, puis en Master je savais avant même de confirmer ma candidature que finalement je voulais aller en STAPS et j'échafaudais un plan pour déjouer le destin et tenter d'y parvenir. Du coup, j'ai peur d'arriver dans mon second Master et de déchanter en me disant que, finalement, ce n'est pas ce que je veux faire de ma vie. Ce qui serait quand même fâcheux après tant d'efforts pour y parvenir.

Des fois, je me dis que j'adorerais finir perdue en pleine cambrousse, de préférence dans un petit village d'Afrique ou d'Amérique Latine, mais la campagne paumée française irait très bien aussi ; je me dis que je pourrais vivre tranquillement, avec un potager, élever des ânes de randonnée ou tenir une supérette dans un petit village. Vous savez, le site SOS Villages ? avec toutes ces annonces pour reprendre des commerces ou des activités ? eh bien des tas de trucs m'intéressent.

Mon covoitureur, aujourd'hui, se plaignait que les campagnes de notre région ne soient pas assez connectées. Moi, j'aime bien l'idée qu'il reste dans ce pays des territoires sans 4G. Alors bien sûr, ça a sans doute des inconvénients, mais ça a aussi des avantages, et l'assurance de la tranquillité.

8 commentaires:

  1. Coucou ! Ce que tu écris sur mes campagnes non-connectées ressemble à ce que dit Sylvain Tesson dans Sur les chemins noirs. Peut-être que tu aimerais.
    J'ai parfois les mêmes envies que toi. Je m'imagine faire différents boulots, pas forcément pour longtemps, mais pour essayer. Il y a trois jours je regardais s'il existait des petits travaux de bergers. Je voudrais aller à la criée, une fois, quelques semaines. Faire la cueillette, m'occuper de chèvres, donner des cours. Être guide. Bon, je rêve d'être écrivaine. Et à côté de ça, je tente d'entrer à Sciences Po. Alors la pluralité ne m'effraie pas. Je veux un bon diplôme comme "sécurité" et puis... On verra. Écrivain-voyageur me plairait.
    Comme toi, être tranquille dans ma campagne ne me dérangerait pas je crois.

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    1. Écrivain-voyageur c'est le rêve ! Ça et réalisateur de films d'animation et acteur pour les voix-off (J'A-DO-RE-RAIS !) et conteuse, aussi. D'ailleurs j'espère que quand je serais en stage à Paris je pourrais faire des formations pour apprendre à conter.
      Je pense qu'il doit exister des travaux de bergers ! J'ai une copine qui a fait du woofing dans une ferme, peut-être que ça pourrait t'intéresser, tu devrais te renseigner ! ;)

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  2. Petite, je rêvais d'être chimiste, maitresse. Plus grande j'ai voulu être prof et journaliste. Ensuite, j'ai voulu être prof de fac. Au final, j'ai été dame pipi, caissière, pionne, chef d'entreprise, décoratrice d'intérieur, assimilée journaliste, prof (quand-même et j'ai adoré!). Je suis maintenant toujours freelance mais je bosse dans la comm la plupart du temps. J'ai quitté la France. (Et là, ça devrait parler au vulcanologue qui est en toi: je t'écris depuis une île située dans un cratère en Indonésie). En Asie j'ai aussi bossé en tant que serveuse ou dans une agence de voyage (mais heureusement, je ne vendais rien aux clients!)
    Parfois, il arrive que l'on ne rentre pas dans les cases... Ce n'est pas très grave de ne pas savoir quoi faire. Il y a tellement de possibilités que ça serait dommage d'en choisir une et faire impasse sur les autres!

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    1. J'aimerais bien être pionne, je pense que ça me plairait bien ! Je m'étais inscrite sur le site fait pour ça mais j'ai jamais été recontactée... Tu as été prof de quoi ?
      Ça doit être super de s'expatrier ! J'aimerais beaucoup vivre ailleurs, je commencerais peut-être plus petit avec un service volontaire européen haha x) Mais le Japon ou l'Amérique du Sud ça me plairait bien, je pense. L'Amérique du Sud/Latine plus, genre Costa Rica ou... je sais pas, haha :)

      Exactement ! Quand notre prof nous dit que si on fait notre stage en communication on ne pourra plus aller en journalisme après, ça me fait doucement rigoler. Parce que par exemple en continuant d'exercer le journalisme dans des médias associatifs, on n'oublie pas la pratique et on peut toujours le faire valoir sur notre CV en plus de rencontrer les bonnes personnes... on dit "choisir, c'est renoncer" mais on n'a jamais dit que c'était renoncer pour toujours.

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  3. Mon orientation scolaire s'est faire au début des années 80. A cette époque, on ne décidait de son avenir que si on était bon en math. Nulle = BEP sténo-dactylo. Si tu avais atteint la 3ème, pas question de revenir en arrière et d'envisager un CAP qui aurait pu te plaire... Tout était figé.
    Je suis donc secrétaire. J'ai appris à aimer ce travail et à m'y impliquer. Je ne saurais même pas dire aujourd'hui ce que j'aurais aimé faire si j'avais eu le choix. Maintenant, si j'avais les moyens de financer de nouvelles études, j'adorerais apprendre à coder ! (HTML, javascript...) Créer des sites internet, ça me ferait kiffer !

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    1. Pôle Emploi veut pas te financer la formation ?

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    2. J'ai un job en CDI. Pôle emploi finance des formations sur des secteurs qui peinent à recruter et pour des personnes qui sont sans emploi. Et puis... je vais avoir 54 ans tu sais !

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    3. C'est nul...
      Boarf ! Et alors ! Il est jamais trop tard pour se lancer !!!

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